Ces pays prennent des mesures drastiques contre le surtourisme et cela pourrait impacter vos vacances

Alors que voyager n’a jamais été aussi facile, certaines destinations luttent contre les défis du surtourisme. Découvrez comment ces pays prennent des mesures audacieuses pour trouver un équilibre entre accueil des visiteurs et préservation de leurs trésors.
Voyager aujourd’hui est synonyme de liberté, mais cet engouement mondial révèle des problèmes majeurs de sur-tourisme. Les passeports connectent le monde comme jamais auparavant, offre un accès inégalé à des merveilles à travers le globe. Mais à quel point le tourisme de masse fragilise-t-il ces destinations ? Équilibrer économie et qualité de vie reste un défi complexe.
Les symptômes du surtourisme

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Les impacts d’un tourisme trop envahissant se font sentir. Les méthodes mises en place pour lutter contre le sur-tourisme sont variées : taxes touristiques, restrictions d’accès selon les lieux et les horaires, orientation vers un tourisme durable et mise en place de réglementations beaucoup plus strictes sur le comportement des touristes. Barcelone, par exemple, a été le théâtre de manifestations contre les voyageurs gênants. Les habitants revendiquent leur espace vital alors que le prix de la vie augmente et que des foules saturent les rues. Le mécontentement face aux nuisances crée un malaise grandissant.
Partout dans le monde, des communautés expriment un ras-le-bol collectif. D’une influence économique bénéfique, le tourisme peut basculer en pression insoutenable. Le défi repose sur la gestion du flux de visiteurs pour préserver l’intégrité des lieux et la sérénité des résidents locaux, essentielle à l’équilibre des écosystèmes touristiques.
Les mesures prises par les autorités concernant les hôtels et les locations

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Les réponses pour endiguer ce fléau prennent des formes diverses. Barcelone en Espagne a instauré des restrictions sur Airbnb, cherchant à préserver l’accessibilité pour les locaux. À Florence en Italie, l’interdiction d’Airbnb et des locations saisonnières a été décidée dans le centre historique. À Marseille en France, il est interdit d’utiliser des boîtes à clés pour les locations touristiques.
Des politiques similaires fleurissent ailleurs avec l’implantation de taxes, horaires limités d’accès, et autres initiatives proactives. Si on reprend l’exemple de Barcelone, la taxe touristique pour les clients des hôtels cinq étoiles a été augmentée à 6,75 € par nuit, soit un total de 47,25 € (environ 50 $) par semaine. Venise en Italie a instauré une taxe de 5 € (5 $) par jour pour décourager les touristes de courte durée d’encombrer la ville. À Santorin et Mykonos en Grèce, le gouvernement a annoncé une taxe de 20 € (21 $) pour les visiteurs des îles grecques arrivant en croisière pendant la haute saison. À Kyoto au Japon, la taxe de séjour des hôtels passera à un maximum de 10 000 yens (65 $), soit dix fois le plafond actuel de 1 000 yens. Séville en Espagne prévoit de faire payer l’entrée de la Plaza de España. Les détails sur le montant et la date d’application ne sont pas encore confirmés
Les autres mesures prises par les autorités

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D’autres mesures sont également prises, telles que la limitation des navires de croisière pour réduire leur impact à Santorin et Mykonos, Grèce. Au Machu Picchu au Pérou, la billetterie est devenue plus stricte avec créneaux horaires imposés. À Amsterdam aux Pays-Bas, les croisières fluviales sont limitées, il est interdit d’ouvrir de nouveaux hôtels et le nombre de visiteurs ne dois pas dépasser les 271 000 par an. À Athènes en Grèce, la visite de l’Acropole est limitée à de 20 000 visiteurs par jour.
Bien que ces mesures rencontrent parfois résistance et critiques, elles représentent souvent le début d’un tournant vers un tourisme plus conscient et durable. Les destinations repensent leur manière d’accueillir les visiteurs, évaluant l’impact à long terme sur l’environnement et les habitants.
Voyageurs, partez responsables

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Les vacanciers eux-mêmes héritent d’une responsabilité. En tant qu’acteurs du tourisme, ils doivent voyager avec conscience et respect pour les lieux. Pour lutter contre les comportements inappropriés, Amsterdam a mis en place une campagne contre les fêtards britanniques avec messages d’alerte en ligne. La Sardaigne en Italie a mis en place une amende de 500 à 3 500 € pour les touristes qui piétinent les sables roses de la Spiaggia Rosa. À Dubrovnik en Croatie, des amendes sont prévues pour tenue inappropriée, repas près des monuments ou escalade des murs. Portofino en Italie mène une lutte contre les selfies avec une amende de 275 € pour selfies causant des embouteillages. Rome en Italie suit le pas, avec l’interdiction de se promener torse nu en ville, de poser des cadenas d’amour et de manger près de la Fontaine de Trevi.
- Le sur-tourisme cause incertitudes et tension dans des destinations populaires.
- Imposition de restrictions vise à restaurer l’équilibre face à cette pression.
- Voyage responsable s’impose pour préserver la diversité des lieux visités.