Les 10 sites archéologiques les plus importants du Maroc

Maroc archéologie
Visiter les plus beaux sites archéologiques au Maroc

Terre ancestrale, le Maroc compte de nombreux sites historiques. Si certains sont connus, d’autres le sont beaucoup moins. Partez à la découverte des 10 principaux sites archéologiques au Maroc.

Souvent oublié, le Maroc est une contrée plusieurs fois millénaire. De la Préhistoire à notre présent, en passant par les périodes maurétanienne, almohade et saadienne, le Maroc a vu passer plusieurs civilisations et cultures sur son territoire.

Certains de ces sites archéologiques sont connus de tous et parfaitement intégrés dans les villes. On pense notamment aux palais de Marrakech ou à la cité impériale de Meknès. D’autres sont plus confidentiels, parfois perdus en pleine campagne. Mais les passionnés voudront y jeter un œil !

Vous êtes féru d’histoire ? Découvrez les 10 principaux sites archéologiques du Maroc !

Les villes, cités et ports

Volubilis

Volubilis, Maroc

Crédit photo : Shutterstock – Ondrej Bucek & akimov konstantin

État de conservation : ★★★
Connaissance du public : ★★
Influence historique : ★★★★

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, l’ancienne ville de Volubilis est probablement le plus important site archéologique au Maroc. Volubilis est l’ancienne capitale du vieux royaume de Maurétanie. Fondée au IIIe siècle avant notre ère puis occupée par les Romains dès l’an 44, Volubilis a connu ses heures de gloire jusqu’au IIIe siècle.

Pendant des siècles, d’après les témoignages de voyageurs de l’époque, le site a été plutôt bien conservé. Malheureusement, il a subi de lourds dommages après un séisme survenu au XVIIIe siècle. Sous le protectorat français au Maroc, les Français ont retrouvé trace de Volubilis et dégagé les ruines pour en faire, quelques décennies plus tard, un site archéologique d’ampleur.

Volubilis est accessible car située à proximité de la ville de Meknès. Les bâtiments les mieux conservés sont la temple capitolin, la basilique et l’arc de triomphe. On y découvre également quelques mosaïques. Bien que méconnu, Volubilis est le rare témoin d’une période très importante de l’histoire marocaine.

Meknès

Meknes

Crédit photo : Shutterstock – Calin Stan & Valery Bareta

État de conservation : ★★★★★
Connaissance du public : ★★★
Influence historique : ★★★

Située à quelques kilomètres de Volubilis, la ville de Meknès peut être aussi considérée comme un site archéologique au Maroc. Ses richesses archéologiques sont aujourd’hui les monuments les plus importants de la ville.

Pour beaucoup, on les doit à Moulay Ismaïl, sultan alaouite du XVIIe siècle. La plupart font partie de la cité impériale de Meknès, aussi appelée la kasbah de Moulay Ismaïl, à l’époque où la capitale du Maroc y est transférée.

Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la kasbah est située au sud de la Médina. Ses monuments les plus remarquables sont ses remparts et ses portes monumentales. Si la cité apparaît comme récente, c’est en raison de son utilisation continue depuis sa construction et, donc, d’une maintenance continue.

Lixus

Lixus

Crédit photo : Shutterstock – BasiliAdvertiser & TomiV

État de conservation : ★★
Connaissance du public : ★★
Influence historique : ★★

Situé sur une colline à proximité de Larache et de l’embouchure du fleuve Loukkos, Lixus est un site archéologique au Maroc. La fondation remonte à l’époque phénicienne.

Bien que les origines phéniciennes ne font aujourd’hui aucun doute, c’est à l’époque romaine que Lixus devient l’une des cités les plus importantes de la région. Toutes les ruines sont dégagées grâce à des fouilles menées au XXe siècle. Parmi ces ruines, on trouve des thermes, temples, les remparts du IVe siècle ou encore des mosaïques.

Malgré la chute de l’Empire romain, Lixus reste habitée, et ce même par le peuple Arabe après sa conquête du Maroc.

Banasa

Banasa

Crédit photo : Wikipédia – Roinabil & Lucien Mahin

État de conservation : ★★
Connaissance du public : ★★
Influence historique : ★★

L’ancienne ville de Banasa a été fondée autour de l’an 30 avant notre ère par les Romains. Rapidement abandonnée au IIIe siècle, les ruines de Banasa sont situées à proximité de la capitale Rabat, sur les rives de la rivière Sebou.

Aujourd’hui, seules quelques pierres subsistent et on peut aisément imaginer la grandeur de cette ville qui était alors réservée aux vétérans de guerre. On peut reconnaître le forum, une basilique, le temple capitolin, ainsi que des rues.

Malgré son abandon précoce, de nombreux objets et mosaïques ont pu être récupérés. Ils sont aujourd’hui conservés au musée archéologique de Rabat. Un passage obligé pour ceux qui aiment les ruines antiques.

Thamusida

Thamusida

Crédit photo : Wikipédia – Carole Raddato

État de conservation : ★
Connaissance du public : ★★
Influence historique : ★★

Thamusida est un site archéologique au Maroc ayant été fondé par les Berbères. Situées à quelques kilomètres de Banasa, les deux villes possède une histoire partagée. Elles sont notamment abandonnées à peu près à la même époque par les Romains, au IIIe siècle.

Aujourd’hui, Thamusida bénéficie d’un cadre idéal, au bord de la rivière Sebou. C’est un lieu agréable pour une promenade. Quant aux ruines, dégagées par les Français au début du XXe siècle, elles sont malheureusement peu nombreuses et entretenues. Il est difficile de reconnaître à quel bâtiment tel mur ou telle ruine appartenait.

En revanche, comme Banasa, les objets ayant été retrouvés sont aujourd’hui conservés au musée archéologique de Rabat.

Les complexes archéologiques

Rirha

État de conservation : ★★
Connaissance du public : ★★
Influence historique : ★★

Parmi les sites archéologiques au Maroc, Rirha est l’un des moins documentés. Aujourd’hui, les archéologues savent qu’il date de l’époque maurétanienne et qu’il a disputé le statut de capitale à Volubilis. Surtout, ils se demandent si Rirha correspond à la ville de Gilde qui, elle, est mentionnée dans les textes.

Au cours de l’histoire, les Romains occupent la ville et l’agrandissent, avant de l’abandonner au tournant du IVe siècle. Au IXe siècle, les Arabes s’établissent à Rirha avant, eux aussi, de l’abandonner au XIVe siècle. Entre les IVe et IXe siècles, le sort de Rirha est inconnu.

Cromlech de M’zora

Cromlech de M'zora

Crédit photo : Wikipédia – Erwann ANDRE

État de conservation : ★★★
Connaissance du public : ★★
Influence historique : ★★

Le Cromlech de M’zora est un lieu unique en Afrique du Nord. En effet, parmi les sites archéologiques au Maroc, c’est le seul mégalithique, c’est-à-dire uniquement constitué de constructions en pierre. Situé au sud de Tanger, sa conservation est bonne.

Pour l’anecdote, les Romains en font un lieu légendaire, le tombeau d’un roi défait par Hercule ! Ce qui est certain, c’est que, peu importe les occupations ultérieures du Maroc, le site est resté tel quel. C’est la raison pour laquelle sa datation est complexe.

Au XXe siècle, le site est plusieurs fois fouillé, ce qui l’endommage. Aujourd’hui, le plus haut mégalithe conservé mesure 5 mètres de hauteur et les locaux l’appellent el outed (le piquet en arabe).

Les palais et nécropoles

Le palais el-Badi et les tombeaux saadiens de Marrakech

palais el Badi

Crédit photo : Shutterstock – iammattdoran & ShutterDivision

État de conservation : ★★★★★
Connaissance du public : ★★★★★
Influence historique : ★★★

Certains doivent se demander ce que fait Marrakech parmi les sites archéologiques au Maroc. La ville n’est en effet pas réputée pour ses vestiges ! Pourtant, Marrakech accueille parmi les plus beaux de l’époque saadienne.

Au sud de la Medina, proche du quartier de la Kasbah, se trouvent le palais el-Badi et les tombeaux saadiens. Ces deux édifices, qui faisaient autrefois partie d’un même ensemble, datent du XVIe siècle et de l’époque du riche sultan Ahmed al-Mansour. Bien qu’il soit en ruines, le palais impressionne par son immensité. Certaines annexes sont bien conservées, comme celle accueillant le hammam.

Les tombeaux saadiens sont intimement liés au palais. Ils sont la dernière demeure de la dynastie saadienne, dont le fameux Ahmed al-Mansour qui a même son mausolée personnel ! Les tombeaux saadiens forment l’un des meilleurs témoins de l’architecture marocaine du XVIe siècle.

Chellah (Sala Colonia)

Chellah

Crédit photo : Shutterstock – Babok Natallia & Mitzo

État de conservation : ★★★★
Connaissance du public : ★★★★
Influence historique : ★★★

Chellah est localisée à proximité de Rabat. Ce site archéologique au Maroc est fondé à l’époque maurétanienne. Par la suite, les Romains l’occupent et le nomment Sala Colonia. Toutefois, bien que de rares ruines romaines subsistent, Chellah est célèbre pour sa nécropole musulmane dont l’édification s’achève en 1339.

La nécropole est plutôt bien conservée. Ses remparts sont quasi-intacts, sa porte est sublime et le minaret du XIIIe siècle est toujours debout. Chellah est un superbe témoignage de l’époque des Mérinides.

Aujourd’hui classée au patrimoine mondial de l’Unesco, Chellah est un site prisé par les visiteurs.

Tombes phéniciennes de Tanger

État de conservation : ★★
Connaissance du public : ★★★★★
Influence historique : ★★

Les locaux en ont fait un lieu où se retrouver. Pourtant, les tombes phéniciennes de Tanger forment un site archéologique assez important au Maroc. Malheureusement, leur état de conservation n’est pas à la hauteur de leur témoignage.

Ces tombes ont la particularité d’être taillées dans la roche et offrent une vue imprenable sur la mer. Aujourd’hui, l’origine phénicienne des tombeaux fait débat. Les récentes recherches montreraient une origine romaine. Quoiqu’il en soit, c’est un lieu unique et étonnant qui va ravir les passionnés d’histoire et de mystères !

Pour notre système de notation, nous avons utilisé les critères suivants :
– État de conservation : en fonction de sa date de construction et des rénovations, dans quel état se trouve actuellement le site ;
– Connaissance du public : la notoriété du site archéologique pour les non-initiés ;
– Influence historique : l’importance historique du site et son influence sur les civilisations suivantes.
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Ayant vécu en Suède, au Monténégro et visité près de 50 pays, je suis un voyageur dans l'âme. Passionné d'écriture, je suis heureux de partager cet appétit pour la découverte du monde.

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