« J’ai survécu à l’Ouragan Irma »

ouragan

“Au bout du monde, sur une île inconnue devenue ma terre d’accueil, nous étions 6 dans une salle de bain de 4m², les enfants recroquevillés sous un matelas, attendant que la fin du monde s’éloigne”

Generation Voyage vous présente l’Odyssée de Marion, jeune mère de famille partie s’installer à Saint-Martin, une île paradisiaque des Antilles, ayant dû faire face à l’ouragan Irma.

Le déclic

Paris – 2014.

Paris

Escaliers de Montmartre, Paris Crédit photo : Shutterstock – Catarina Belova

Cela fait des mois, des années peut-être que l’idée germe dans ma tête : partir, m’échapper à l’autre bout du monde, sur celles que l’on nomme “les îles paradisiaques”. Mais partir avec ses enfants et son conjoint, laisser sa famille, sa maison, son travail derrière soi, ce n’est pas si facile après tout.

Pourtant en 2013, lorsqu’un couple d’amis nous annonce avoir tout quitté pour partir s’installer à Saint-Martin, une petite île des Antilles située proche de la Guadeloupe et de la Martinique, l’idée de partir à notre tour devient une obsession.

Alors c’est une petite année plus tard, en 2014, que mon conjoint et moi décidons de leur rendre visite pour une quinzaine de jours. Mais à vrai dire, je sais déjà que nous ne sommes pas vraiment en vacances, mais plutôt… en mission de repérage ! Observer la nature, la culture et la vie quotidienne, imaginer mes enfants courir sur la plage tandis que je profite de la vue, mon conjoint à mes côtés…

Saint-Martin

Vue sur Philipsburg à Saint-MartinCrédit photo : Shutterstock – Steve Heap

Il ne nous faut alors pas plus de deux ou trois jours pour nous décider : nous allons vivre ici. Le temps n’a plus de valeur, et tout s’accélère à notre retour sur Paris. Nous quittons rapidement nos emplois, vendons nos meubles, lâchons notre appartement sans sourciller et prenons le temps d’annoncer, tout sourire, cette décision à nos familles. Nous voilà partis pour le bout du monde.

À 29 ans, je prends enfin le temps de réaliser mon rêve. Mon conjoint, mes enfants et moi allons vivre sur une île paradisiaque ! Sans job, sans maison et quasiment sans bagage, à la roots… Le pied total !

L’arrivée sur l’île

À notre arrivée sur place, en 2015, l’île paradisiaque prend alors tout son sens : tout ce que nous touchons, voyons, sentons ou mangeons semble venir du paradis. Mon conjoint décroche un job et nous trouvons une sublime petite maison en moins de 3 semaines, avant d’inscrire les enfants à l’école.

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Anna Jedynak & Steve Heap

En plus, nous nous intégrons particulièrement rapidement à la population et à la culture locale, qui est par ailleurs incroyable. Un melting-pot culturel s’offre à nous !

L’exemple le plus frappant est probablement celui de la langue. Dès notre arrivée, je comprends que mes lacunes en anglais seront un frein à mon adaptation. Mais très vite je réalise qu’ici, ça ne sera pas longtemps un problème. En fait, à Saint-Martin, il y a tellement de cultures et d’horizons différents que tout le monde communique un peu dans plusieurs langues.

Les discussions sont faites d’anglais, de créole, de français et d’espagnol. C’est aussi complexe que sublime. Parfois, il me suffit d’entendre parler un inconnu pour avoir le sourire.

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Darryl Brooks & Debbie Ann Powell

De notre côté, nous vivons tranquillement dans un petit village, du nom de Colombier, et notre quotidien est fait d’iguanes sur le sèche-linge et aux abords de la maison, de singes se baladant dans la montagne en face de notre jardin, d’odeurs des “street-barbecues” dès 10h du matin quand les locaux mettent la musique et rigolent pour un oui ou pour un non… Nous nageons dans le bonheur, avec la vague impression qu’il ne s’arrêtera jamais.

L’arrivée de l’ouragan Irma

Évidemment lorsque l’on emménage dans un endroit du monde comme Saint-Martin, on se renseigne avant de partir. Alors forcément, nous étions au courant que c’était une zone à risque. Mais ce risque, il était hors de question de ne pas le prendre. Après tout, les catastrophes naturelles arrivent même en France, alors pourquoi devrions-nous renoncer à notre rêve ?

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Guilain Demoutiers

La saison est humide et chaude lorsque nous approchons la fin août 2017, et nous sommes ici depuis deux ans. À ce moment-là, beaucoup de choses se disent sur l’île, et l’histoire du cyclone Harvey, celui qui frappe alors le Texas, est sur toutes les lèvres.

Arrive alors le moment où nous entendons parler pour la première fois de l’ouragan Irma, environ une semaine avant le passage du cyclone. Les chaînes locales et les locaux eux-mêmes s’affairent à ce que tous les habitants soient au courant.

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Alan Budman & Prentiss Findlay

L’inquiétude monte légèrement au fil des jours et les premiers doutes se font sentir sur l’île, alors que certains touristes se font rapatrier. Mais moi, je n’ai jamais vraiment eu peur. Lorsque j’ai commencé à voir nos voisins barricader leurs fenêtres, leurs portes avec des planches en bois, j’ai simplement réalisé que nous allions vivre quelque chose d’incroyable, d’exceptionnel. À notre tour, aidés par des amis, nous avons ainsi renforcé notre habitation, du mieux que nous le pouvions.

Nous pensons alors à notre voisine, une petite femme vivant avec son fils dans une maison juste à côté de chez nous. Sans hésitation ni discussion, nous l’invitons à venir se réfugier chez nous pour la nuit, car nous savons au fond de nous que sa maison ne tiendra pas le coup.

L’ouragan

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Maryna Patzen & Cre8 design

C’est au milieu de la soirée que tout débute. Le ciel s’assombrit et le vent prend de l’ampleur, à mesure que l’excitation et le stress grandissent en moi. De son côté, l’adrénaline rend le sommeil impossible à trouver. Je me souviens que nous n’avons d’ailleurs pas pensé à aller nous coucher avant 3h du matin. L’électricité est encore stable, et j’en profite pour alimenter mes réseaux sociaux afin de rassurer mes proches.

La nuit s’écoule alors, lentement, chaque minute semblant durer des heures. Le bruit du vent se fait de plus en plus pressant, je sens les vibrations des murs tremblants jusque dans mes os, tandis que la peur grandit inlassablement en moi.

Il est alors 5h du matin lorsqu’un bruit assourdissant vient chahuter mes craintes : une partie de notre toit vient de s’envoler. Je suis prise de panique, mon cerveau bouillonne mais je m’efforce de rester calme pour le bien de mes enfants, et celui de ma voisine. Je rassemble alors tout ce petit monde dans notre salle de bain. Au bout du monde, sur une île inconnue devenue ma terre d’accueil, nous étions 6 dans une salle de bain de 4m², les enfants recroquevillés sous un matelas, attendant que la fin du monde s’éloigne.

La situation me semble durer éternellement. Les minutes s’enchaînent et ne se ressemblent pas. Tantôt bavarde, tantôt silencieuse, j’essaye de rassurer les miens du mieux que je le peux. Rassurée, je ne le suis pas moi-même, mais il est hors de question de le montrer. Je suis terrorisée, mais je m’efforce de paraître la plus calme possible.

Je prie parfois pour que mes enfants s’endorment et que leurs inquiétudes s’apaisent. Mais avec ce vent, c’est impossible. Ce vent, toujours ce vent qui semble ne faire que gagner en puissance, alors que nous l’implorons tous de se calmer. Je suis alors marquée par le bruit qu’il dégage. Parfois, il ressemble au bruit d’un train arrivant à grande vitesse, et essayant de tirer sur les freins de toutes ses forces. Le crissement est insupportable, au moins autant que le bruit de l’eau envahissant notre salon.

La nuit est longue, interminable. Mais ici, le soleil se lève très tôt, entre 05h et 06h du matin. Je sais donc que le pire est passé, et que le calme reviendra bientôt. Pour déterminer le temps restant à notre souffrance, je regarde l’heure : déjà 7h30. Pourtant, pas une lueur à l’horizon…

Le lendemain du cyclone

Il est déjà 9h lorsque, toujours dans notre salle de bain, barricadés dans notre maison avec une moitié de toit au-dessus de la tête, nous apercevons les premières lueurs du jour : la tempête est terminée, l’ouragan Irma est passé.

Avant de sortir, nous jetons un premier coup d’œil, prudent, par la fenêtre. Le parking à côté de notre maison ne ressemble plus à rien, les voitures sont empilées les unes sur les autres. Au moment de sortir, le choc est brutal : notre terre d’accueil, notre île paradisiaque est détruite, il ne reste plus rien. Surtout, la panique s’empare de toute la population.

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Lawoowoo & Multiverse

À peine Irma est-il passé que déjà, d’autres cyclones semblent en approche. C’est certainement cela qui pousse une partie des touristes à fuir, rejoignant la métropole en laissant parfois leur animaux derrière eux… Le chaos est total, et je me souviens avoir moi-même pensé à quitter l’île, le temps de quelques heures. Après-tout, comment faire autrement ?

Notre maison est totalement inondée, les écoles sont détruites, notre paradis n’existe plus. Mais cette pensée me quitte rapidement, nous ne ferons pas partis de ces touristes venant profiter de l’île lorsque tout va bien, fuyant lorsque tout va mal. Nous resterons pour aider à la reconstruction de Saint-Martin.

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Lawoowoo & Multiverse

Ainsi, nous donnons plus de la moitié de nos vêtements, aidons à déblayer, à reconstruire. Pourtant aujourd’hui, il reste encore beaucoup à faire. 3 ans plus tard, il y a encore beaucoup de personnes qui n’ont plus de toit, et ce n’est malheureusement pas dû au hasard…

La post-apocalypse

L’un des fardeaux d’une petite île comme celle de Saint-Martin, c’est la corruption. Évidemment, nous recevons de nombreuses aides de la part de l’État après le passage d’Irma. Malheureusement, elles ne parviennent jamais jusqu’à la population. Les collectivités préfèrent garder l’argent pour elles, y voyant une opportunité de s’enrichir, de s’acheter de jolies voitures. Mais si seulement le seul mauvais souvenir lié à “l’après Irma” se trouvait ici…

« L’état français a parlé de seulement 11 morts, nous savons tous que ce sont des foutaises. »

Il y a quelque chose que je me dois de vous raconter, qui me brise le cœur chaque fois que j’y pense. L’état français a parlé de seulement 11 morts, pour une île d’environ 40.000 habitants, et détruite à 90% par le cyclone… Là-bas, nous savons tous que ce sont des foutaises. Déjà, nous voyons un immeuble, au bord de la plage, totalement détruit.

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Multiverse & Stanislav Solovkin

S’il n’abritait probablement plus personne au passage de l’ouragan, c’est car beaucoup l’avaient quitté pour aller se réfugier dans un stade, qui a lui même été détruit. Nous savons aussi que de nombreux locaux n’ont aucun papier, et ne sont donc pas répertoriés dans les recensements…

« De ce container se dégage une odeur pestilentielle, une odeur de mort. »

Surtout, je dois faire face à une odeur que je n’oublierai jamais. Nous sommes quelques jours après le passage d’Irma lorsque je passe devant un container, alors protégé par l’armée. De ce container se dégage une odeur, qui embaume toutes les rues avoisinantes, une odeur pestilentielle, une odeur de mort.

Elle me plonge quelques années auparavant lorsqu’à Paris, l’un de mes voisins était décédé, et que nous ne l’avions su que par l’odeur qui se dégageait de son appartement. Je reconnaîtrais cette odeur pour le reste de ma vie, et l’odeur qui se dégage de ce container est bien celle-ci.

Pour moi c’est alors évident, ce container est rempli de cadavres, que l’armée protège et cache. Je n’en aurai jamais la preuve, mais j’en suis convaincue.

L’utile à l’agréable

Évidemment, après le passage d’Irma, nous devons oublier l’électricité et l’eau potable pendant un bon moment. Avec 90% de l’île détruite, les usines de désalinisation hors d’usage, il faut alors trouver un moyen de se débrouiller… Et c’est ici, dans cette galère que réside l’un de mes plus beaux souvenirs à Saint-Martin.

« Je n’ai jamais aussi bien mangé que la semaine après le passage d’Irma. »

Alors que nous passons devant une grande surface, quasiment détruite, nous voyons une sorte d’attroupement. Nous savons déjà que les gens sont à l’intérieur, en train de récupérer un maximum de produits non-périssables pour pouvoir survivre. Sans l’ombre d’une hésitation, je décide de faire de même.

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – Kako Escalona & Jillian Cain Photography

Mais alors que je m’attends à des scènes de chaos, je suis surprise de voir une population parfaitement organisée, s’aidant les uns les autres, et répartissant les produits de manière équitable. Il règne dans ce lieu une ambiance calme et sereine, presque rassurante. Nous nous dirigeons ensuite vers la chambre froide, pour se répartir les produits frais.

Je me retrouve alors vivant l’une des scènes les plus improbables de ma vie : on me donne un poisson gigantesque, un thon rouge d’au moins un mètre que je dois rapporter à domicile le plus vite possible. Ces produits frais, et donc périssables, doivent être mangés au plus vite. Les locaux organisent alors de grandes fêtes dehors, dans les rues détruites, au milieu du chaos.

Saint-Martin

Crédit photo : Shutterstock – byvalet

Les barbecues sont de sortie, l’alcool aussi et les gens chantent, dansent et mangent en faisant la fête. La vérité, c’est que je n’ai jamais aussi bien mangé que la semaine après le passage d’Irma ! L’ambiance est inimaginable, indescriptible. Nous sommes tous là, venant d’être frappés de plein fouet, et nous célébrons la joie de pouvoir être encore ensemble.

Je sais déjà que ces instants de communions me resteront gravés à jamais. La vie a alors doucement repris son cours, tandis que je suis restée à Saint-Martin deux années supplémentaires. De son côté, mon conjoint s’est vu dans l’obligation de rentrer sur le territoire métropolitain, et nous avons trouvé plus sage que nos enfants l’accompagnent.

Pour ma part, je ne pouvais me résigner à quitter cette île, cette terre sur laquelle j’avais l’impression d’avoir toujours vécu. Nous sommes alors au début de l’année 2020 lorsque je me décide à retourner en France, auprès de mes enfants. L’idée de quitter Saint-Martin me terrifie, mais je sais que je reviendrai, pour de bon cette fois…

La vie après Saint-Martin

Voilà quelques mois que je suis de retour en France, auprès de mes enfants, mon véritable bonheur. Mais Saint-Martin ne me quitte jamais. Le soleil, le bleu de l’océan, les tortues, les raies, la population, je sais que je les retrouverai un jour.

Il faut dire qu’une fois qu’on a découvert cette île, et qu’elle vous a ouvert les bras, il est impossible de l’oublier. J’y ai trouvé des amis, et même une sœur de cœur, qui m’accueillera aussi longtemps que nécessaire lorsque j’y retournerai, de manière définitive.

Aujourd’hui, le tourisme a repris à Saint-Martin, et la Covid-19 ne semble pas y être une contrainte. Je reçois des vidéos de mes amis, qui continuent de profiter de chaque instant de la vie, comme à leur habitude, et il me tarde de les rejoindre.

Saint-Martin et Irma représentent une grande partie de ma vie aujourd’hui. Ils ont totalement changé la personne que je suis, et la vision que j’ai du monde. L’importance de sourire, toujours, quoiqu’il arrive, et l’importance de se soutenir. L’importance aussi de croire en son rêve et de ne pas hésiter à le suivre, il ne vous apportera que du bonheur.

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Voyageur compulsif et passionné par l'écriture, c'est au fil de ma plume que je tenterai de vous partager ma vision du monde.

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16 Commentaire(s)
  1. avatar

    Bonjour Yann,
    En ce 5ème anniversaire d’Irma, je viens de tomber sur votre récit. Il ressort en moi des souvenirs douloureux malgré que sublimés par vos mots.
    Je vous remercie pour ce texte criant de vérité, cela fait tant de bien de se sentir un peu moins seule.
    Merci d’avoir raconté le post apocalyptique. L’avant, l’ouragan, votre vérité, notre vérité à nous, les survivants.
    Merci vraiment.

  2. avatar

    À force, plus les ouragans se renforcent, plus les habitants se calfeutrent.

    Les îles françaises sont depuis des décennies protégées contre des vents à 300km (contrairement à la Métropole).

  3. avatar

    J’étais à st Barthélémy lors du passage d’Irma. Lire ce témoignage ravive des souvenirs très fort. Cette nuit, ainsi que les jours, semaines qui ont suivis resteront gravés dans nos mémoires à tout jamais.

  4. avatar

    Magnifique, le temps d’un instant j’ai pu voyager. Quel récit, quelle histoire, une sacrée leçon de vie. Merci Yann, vous trouvez toujours les mots juste pour nous conter ces récits, brillant

  5. avatar

    On se laisse porter par le texte et sommes, nous aussi, dans la salle de bain avec vous. Un récit poignant et un témoignage empreint de sensibilité. Bravo !

  6. avatar

    Belle leçon de vie, et d’humilité face aux éléments et forces de la nature. Beau récit !

  7. avatar

    Très beau texte qui donne des frissons…
    Bon retour à Saint Martin 😉

  8. avatar

    Moi qui déprime depuis la Covid, vous lire est 1 bouffée d’oxygène ! Incroyable..
    Merci.

  9. avatar

    La mise en page, l’écriture, la transmission des émotions et de la situation, le choix des photos… tout est parfait!
    Bravo, vous avez une vraie plume que j’aurais plaisir à relire !!!

  10. avatar

    Les ouragans, typhons, cyclones sont de plus en plus forts.

    Dans les îles françaises, Antilles, Réunion, même Nouvelle Calédonie pour quelques années encore, les maisons sont en durs, protégées des vents par des toits métalliques bien arrimés et des fenêtres à battants de bois qui les rendent impossibles à ouvrir.

    3 ans à Saint-Pierre de la Réunion, trois cyclones, avec des vents rendant les chutes impossibles tant il souffle, pas moyen de sauter ou de se jeter dans le vide.

    200km/h maximum, alors qu’Irma, et déjà Katarina, en Louisiane, sont encore plus violents, et le seront de plus en plus !

  11. avatar

    Bonjour, très courageux à vous et votre joie de vivre.
    Vivement votre retour là bas..
    Merci pour votre récit, super.
    Yannick

  12. avatar

    Oui, un beau texte, bien écrit, prenant…mais on ne peut s’empêcher de ressentir quelque chose qui rôde, là, derrière cette histoire : quid réellement des enfants et du conjoint….ils repartent en France et Marion reste, sans ses enfants et son conjoint…deux ans ce n’est pas rien .Les enfants ont leur vie à faire, leurs études, leur vie sociale et ce n’est pas sur cette île qu’ils s’accompliront d’autant que leur vision du monde et de la vie sera peut-être très différente de celle de leur mère. Et le conjoint, il n’est pas très présent, il est là, juste en filigrane. On aimerait savoir comment il voit cette expérience .Certes tout cela ne nous regarde pas ,mais on a été entraîné par ce récit et ces interrogations viennent tout naturellement ! Il y a cette île paradisiaque, certes , mais il y toujours un « mais »….

  13. avatar

    Je suis dans mon salon, pourtant pendant 10 minutes j’avais l’impression d’être à Saint Martin, chapeau l’artiste!

  14. avatar

    Très beau texte très bien écrit. En lisant ce récit, j avais l impression d être avec eux. Merci pour ce voyage.

  15. avatar

    Magnifique récit
    Joël et Ghislaine

  16. avatar

    Très beau texte, merci de nous avoir emporté dans ce récit !

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