Les 17 rues les plus étranges au monde
Ces dix-sept rues bizarres du monde entier ont chacune quelque chose d’atypique : voici leur particularité, photos à l’appui !
L’inconnu fait partie de l’attrait du voyage, comme tester une spécialité locale, assister à une tradition culturelle, ou tomber sur une rue décidément inhabituelle. Imaginez que vous parcourez les étals du marché Maeklong en Thaïlande quand un klaxon de train retentit, que les marchands baissent brusquement leurs auvents, et que vous vous retirez sur le bord de la rue qui se trouve être également un chemin de fer. C’est l’un de ces moments qui vous incite à prendre une photo pour régaler vos amis plus tard.
Les rues, naturellement, ont une identité. Et certaines deviennent même les emblèmes d’une destination, comme la Cinquième Avenue à New York ou les célèbres courbes de Lombard Street à San Francisco.
Mais les rues étranges ne sont pas si rares. Certaines sont dotées de mensurations records, de la plus large à la plus étroite. Dans la ville écossaise de Wick, par exemple, place Ebenezer mesure 2,06 mètres, faisant d’elle la rue la plus courte au monde.
Vous allez voir que, dans le monde entier, il existe des rues vraiment bizarres :
Angel Place, Sydney, Australie
Pixabay – Schommartz
Le son inattendu et évocateur des gazouillis d’oiseaux indique que vous vous trouvez sur Angel Place, une petite ruelle dans le quartier central des affaires de Sydney. Les 120 cages à oiseaux vides sont une autre indication. L’artiste Michael Thomas Hill a créé cette « expo » en 2009 pour attirer l’attention sur la façon dont le développement urbain repoussait la faune. Officiellement connue sous le nom Forgotten Songs, l’installation a été si populaire qu’elle est devenue permanente. Lorsque vous y serez, écoutez attentivement. La bande-son change tout au long de la journée, révélant les bruits de plus de 50 espèces d’oiseaux qui vivaient autrefois ici. La nuit, vous pouvez entendre l’Égothèle d’Australie, le Ninoxe, le Podarge gris, et l’Engoulevent moustac.
Caminho do Comboio, Funchal, Madère, Portugal
Flickr – nutmeg66
Le Caminho do Comboio n’a pas de trottoirs, et le moyen de transport le plus populaire pour l’emprunter reste le traîneau en osier « conduit » par des hommes à pied (vous pouvez choisir de marcher, prendre un traîneau ou prendre un téléphérique). Poursuivant une tradition qui remonte aux années 1850, deux carreiros, vêtus de vêtements traditionnels en coton et d’un chapeau de paille, courent aussi vite qu’il est humainement possible depuis l’église Nossa Senhora à Monte, jusqu’à Funchal, la capitale de l’île de Madère. Le voyage prend environ 10 minutes et peut atteindre près de 50 km/h (et 30€ pour 2 et par descente).
Place Ebenezer, Wick, Ecosse
geograph.org.uk – Iain Lees
La place Ebenezer, située à la pointe d’un bloc triangulaire, a été construite en 1883 par Alexander Sinclair et a été officiellement créditée du titre de la rue la plus courte au monde, mesurant seulement 2,06 mètres de long. La seule adresse sur la rue est le n°1, un bistro qui appartient à l’hôtel Mackays.
Maeklong Railway Market, Thaïlande
Flickr – Fabio Achilli
C’est un marché ? Un chemin de fer ? Une rue ? Maeklong est en fait tout cela. Sur le marché Maeklong, tout le monde fait ses affaires, les marchands vendent leurs produits, les passants font leurs achats mais lorsque au loin on entend la corne d’un train, les étals se retirent tout comme les passants se dépêchent de se serrer au bord de la rue. C’est alors qu’un train passe, rasant de quelques centimètres le marché. Après quoi, tout le monde reprend son activité comme si le train n’était jamais passé.
Avenida 9 de julio, Buenos Aires, Argentine
Flickr – José María Pérez Nuñez
À une vitesse de marche normale, il faut aux piétons deux à trois feux verts pour traverser les 12 voies de circulation et les médianes fleuries de l’Avenue 9 de Julio. La construction de la rue la plus large du monde a commencé dans les années 1930 et a pris près de 50 ans. Elle a été calquée sur les Champs-Élysées, mais est deux fois plus large afin de faire de Buenos Aires la « Paris de l’Amérique du Sud ». De nombreux monuments parmi les plus remarquables de Buenos Aires peut être vus le long de l’immense rue, notamment l’Obélisque, la statue de Don Quichotte, et le Teatro Colón.
Paper Streets, Pittsburgh, Etats-Unis
Crédit – Huffington Post
On appelle « paper street » une rue qui apparaît sur une carte mais qui n’existe pas réellement. Le terme a connu une certaine attention grâce au film Fight Club dans lequel le protagoniste vit dans une maison située « Paper Street ». Aussi simples que mystérieuses, ces rues existent sur les cartes, mais ne sont peut-être qu’un passage ou un escalier, quand elles peuvent être trouvées tout court. Comment est-ce arrivé ? Une mauvaise planification de la ville et une mauvaise tenue des dossiers immobiliers.
Norderstraße, Flensburg, Allemagne
Wikimedia – Sönke Rahn
Ne vous est-il jamais arrivé de marcher dans une rue et de voir des tas de paires de chaussures accrochées à un fil électrique ? Dans cette ville allemande située à quelques kilomètres de la frontière danoise, il y a même un terme pour çà : Shoefiti (contraction de shoe et de graffiti). Cette pratique du lancer de chaussures est parfois considérée comme un art, ou comme le fait qu’un enfant devient adulte, et qu’il doit lancer ses chaussures pour les accrocher au fil. D’autres prétendent que les chaussures étaient jetées pour commémorer la mort d’un membre d’un gang, ou comme un moyen de marquer le territoire d’un gang. Il peut aussi s’agir d’un moyen pour signaler qu’il y a un dealer de drogue. Indépendamment de l’objectif initial, la Norderstraße est devenue un point de repère touristique de Flensburg, incitant les touristes à laisser leurs chaussures.
Baldwin Street, Dunedin, Nouvelle Zélande
Flickr – macronix
Baldwin Street est la rue la plus pentue du monde avec une pente moyenne de 35 %. De bons freins sont donc indispensables si vous voulez vous garer dans cette rue. Les habitants de la rue ont des énormes mollets. Blague à part, vous serez récompensé au sommet avec une fontaine d’eau potable et des vues sur Otago Harbour.
Spreuerhofstraße, Reutlingen, Allemagne
Wikimedia – Hedwig Storch
Même si vous avez abusé de bières et de bretzels lors de votre séjour en Allemagne, vous auriez quand même eu du mal passer dans la rue la plus étroite du monde. Mesurant moins de 31 centimètres à son point le plus étroit et 50 centimètres à son point le plus large, cette rue a été construite en 1727 lors de la reconstruction de la ville après un grand incendie. On se demande à quoi pensez les constructeurs à l’époque. Les gens n’étaient pas si minces, si ?
Hosier Lane, Melbourne, Australie
Flickr – vincentq
Parmi les villes les plus cosmopolites au monde, Melbourne est largement reconnue pour son street art, et notamment celui présent sur Hosier Lane, un espace légal qui attire des artistes locaux et internationaux. Des pochoirs et caricatures aux affiches et portraits, l’art est en constante évolution ici. Et vous aurez peut-être la chance de voir les artistes en action. On image le nombre de couches présentes sur ces murs presque vivants.
Rue Canusa, Stanstead, Canada/Etats-Unis
Wikimedia – Dominic Labbe
Imaginez traverser une rue et vous retrouver dans un autre pays. Tel est le cas de la rue Canusa au Québec ou au Vermont, devrait-on dire ? La frontière internationale est marquée simplement par une ligne jaune qui traverse la ville de Stanstead (Québec) et Beebe Plain (Vermont), et dans certains cas, des maisons individuelles. Si vous vivez sur la rue Canusa, il est possible que votre cuisine soit dans un pays et votre salle à manger dans un autre. À l’Opéra Haskell, la scène est canadienne, mais l’entrée du théâtre est américaine, comme le sont la plupart des sièges. Compte tenu de sa situation frontalière, la ville dispose de deux adresses postales. Le Canadian Geographic indique qu’il y a des capteurs au sol et des caméras cachées qui alertent la patrouille frontalière. Des hélicoptères seront là en quelques minutes si vous ne passez pas normalement la frontière avec les autorités. Cela ne doit pas s’appliquer avec les locaux…
Bubblegum Alley, San Luis Obispo, Etats-Unis
Flickr – kellinahandbasket
Pas de poubelle en vue ? Il est parfaitement légal, voire encouragé, de coller votre chewing-gum le long du mur de cette allée. Les passants font ça depuis environ 1950, laissant derrière eux des tâches colorées. L’allée est donc le pire cauchemar des germaphobes (phobie des microbes). Vous la trouverez entre le 733 et 734 de Higuera Street dans le centre de San Luis Obispo.
Estrada do Bom Jesus, Braga, Portugal
Crédit – Youtube
« Rien n’est plus étrange que de mettre votre voiture au point mort et de rouler vers le haut d’une colline», indique Jayme Henriques Simões, de l’Office national du tourisme portugais. Sur l’ « Estrada Magica », on peut voir les voitures monter la rue, défiant la gravité. Beaucoup croient qu’il existe un champ magnétique qui attire les voitures vers le haut, tandis que d’autres disent que c’est dû au pouvoir religieux du site (Bom Jesus do Monte est une église sacrée au sommet de la colline). En réalité, l’effet est causé par une illusion d’optique naturelle lorsque deux routes se rejoignent, ce qui donne l’impression que la rue est ascendante. Une route similaire existe à Lauriole, dans l’Hérault.
Snake Alley, Burlington, Etats-Unis
Wikimedia – Craig Markley
La Lombard Street à San Francisco est célèbre pour ses courbes. Mais ce n’est pas la seule. En fait, Snake Alley (construite en 1894) est la rue la plus tortueuse au monde. Cette rue de Burlington est à sens unique et si elle possède moins de virages que Lombard Street, les siens sont beaucoup plus nets.
Heidelberg Street, Detroit, Etats-Unis
Flickr – Bob Jagendorf
Mieux connue comme le Heidelberg Project, cette rue est un œuvre d’art à ciel ouvert, où des objets mis au rebut ornent les maisons abandonnées (pour beaucoup). L’artiste Tyree Guyton a aidé à lancer le projet en 1986 afin de redonner espoir après avoir perdu trois frères sur à des violences de quartier. Il n’y a eu aucun crime commis dans les environs pendant 26 ans. Heidelberg continue d’attirer environ 275 000 visiteurs annuels.
Calle de las Siete Cruces, Quito, Equateur
Crédit – fernandosandovaljr.blogspot.fr
La rue des sept croix tire son nom de la concentration d’édifices religieux, chacun d’une époque différente de l’histoire. Le nom provient des sept croix en pierre construites par les espagnols pour imposer la foi chrétienne aux tribus Incas et Quitus. Elle est également connue sous le nom de Calle García Moreno.
Snake Alley, Taipei, Taiwan
Flickr – rustler2x4
Les touristes étrangers ont afflué autrefois sur la Snake Alley pour observer le dépouillement en direct de reptiles et déguster un verre de bile de serpent et de liqueur de Kaoliang. L’évolution des mentalités fait qu’il est peu probable que vous assistiez à un tel comportement, même si on le fait parfois encore sournoisement après que quelqu’un commande un repas de serpent ou de vin de serpent. Vous pouvez cependant vous attendre à voir des vendeurs transportant ouvertement du sang de boa, du ragoût de serpent, des testicules de tortue, et des remèdes traditionnels chinois. Les salons de massage et les vendeurs de nouilles sont également ouverts sur Snake Alley que l’on appelle également Huaxi Street Night Market, une zone de deux blocs dans le plus vieux quartier de Taipei, ouvert de 16h de minuit tous les jours.