Un regard sur l'histoire de la Basilique Santa Maria Novella
La Basilique Santa Maria Novella est un joyau architectural de Florence qui illustre l'évolution du style gothique en
Toscane. Découvrez les éléments clés de son riche passé.
La fondation au XIIIe siècle
La construction de l'édifice a débuté en
1279 sous l'impulsion de l'ordre des Dominicains. Cette époque marque l'expansion de Florence en tant que centre intellectuel et commercial. Le projet de la basilique était ambitieux et s'inscrivait dans une quête d'embellissement de la ville. La construction s'est poursuivie sur plusieurs décennies, ce qui reflète l'importance de l'édifice dans le tissu religieux et social de l'époque.
Un chef-d'œuvre d'Alberti
La basilique est célèbre pour sa façade réalisée par le célèbre architecte
Leon Battista Alberti entre 1456 et 1470. Alberti a introduit des éléments de style classique, transformant ainsi l'aspect gothique initial en une harmonie entre les anciens styles architecturaux et les idéaux renaissants. Il a utilisé des marbres colorés qui sont devenus une signature de l'architecture florentine. Cette façade symbolise l'union de la tradition médiévale et de l'innovation renaissante.
L'intérieur et ses trésors artistiques
L'intérieur de la basilique héberge des œuvres d'art inestimables datant de la Renaissance. Parmi les plus remarquables se trouve le célèbre Crucifix de
Giotto, créé dans les premières années du XIVe siècle. On y trouve aussi des fresques de
Masaccio et
Ghirlandaio. Ces œuvres témoignent de l'évolution artistique de Florence, rendant la visite de l'édifice incontournable pour les amateurs d'art et d'histoire. L'influence artistique de la basilique s'est prolongée au-delà de l'Italie, illustrant l'impact durable de la Renaissance florentine.
Quelques anecdotes historiques sur la Basilique Santa Maria Novella
Découvrez maintenant des faits historiques et anecdotes captivantes afin d’enrichir votre visite de la somptueuse Basilique Santa Maria Novella.
Une fondation sur Santa Maria delle Vigne
La future Basilique Santa Maria Novella fut officiellement lancée en 1279 à l’emplacement d’une église plus ancienne, Santa Maria delle Vigne. Cette transition marqua l’essor architectural dominicain à Florence. Le chantier s’étira sur plusieurs décennies, poussé par la volonté de créer un édifice emblématique à la hauteur du prestige florentin.
Une façade précurseur de la Renaissance
De 1456 à 1470, Leon Battista Alberti supervisa l’achèvement de la façade, posant les bases d’un nouveau langage architectural. Inspiré par l’Antiquité, Alberti marqua une rupture avec le style gothique. Cette réalisation devient rapidement un modèle, illustrant l’esthétique de la Renaissance florentine et l’influence grandissante des mécènes cultivateurs d’arts novateurs.
La toute première perspective linéaire
La Trinité de Masaccio, peinte vers 1427, introduisit l’usage systématique de la perspective linéaire centrale dans l’art occidental. Nichée dans une chapelle latérale, cette fresque audacieuse bouleversa la perception des espaces sacrés. Avec ce chef-d’œuvre, la Basilique devint un des laboratoires artistiques de la Renaissance naissante à Florence.
Une officine parfumée séculaire
Fondée en 1221 par des dominicains, l’Officina Profumo-Farmaceutica di Santa Maria Novella est considérée comme l’une des plus anciennes pharmacies d’Europe. Elle perpétue des formules et remèdes traditionnels, notamment des essences florales harmonieuses et onguents réputés. Cette institution illustre l’influence spirituelle et matérielle exercée par l’ordre sur la cité toscane.
Une chapelle à la gloire de saint Thomas
La Chapelle Espagnole, autrefois salle capitulaire, exhibe de magistrales fresques du XIVe siècle dédiées à saint Thomas d’Aquin et à l’histoire dominicaine. Réalisées sous l’égide de la famille Strozzi, ces peintures dégagent un foisonnement narratif. Elles illustrent la grandiose puissance intellectuelle et spirituelle parrainée par l’ordre à Florence à l’époque.
Des fresques verdoyantes de Paolo Uccello
Niché dans le complexe monastique, le Chiostro Verde doit son nom aux nuances vertes de ses fresques. Paolo Uccello y représenta notamment le Déluge, chef-d’œuvre novateur du Quattrocento.