Visiter la Casa Milà à Barcelone, aussi surnommée « La Pedrera »
Visitez l’un des chefs d’oeuvre architecturaux de Gaudi, la célèbre « Pedrera », l’un des sites les plus visités de Barcelone !
La Casa Milà est un site incontournable de la ville de Barcelone. Édifice construit de 1906 à 1910 sur le Passeig de Gràcia – l’un des plus grands boulevards de la ville reliant la Place de Catalogne au quartier Gràcia -, il figure parmi les 1052 monuments inscrits au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ouvert au public depuis 1987, la Casa Milà accueille chaque année plus d’un million de visiteurs.
Voici notre guide pour visiter la Casa Mila à Barcelone :
Coup de projecteur sur l’histoire de la Casa Milà
Crédit photo: Flickr – Ian Gampon
Classée comme l’une des œuvres majeures de l’art moderniste Catalan, la Casa Milà fut initialement conçue comme un hôtel particulier, érigée sous l’égide d’Antoni Gaudí (1852-1926). Alors que ce dernier travaillait sur les projets de la Sagrada Familia (depuis 1884), la maison Bellesguard (1900-1909), le Parc Güell (1900-1914) et la Casa Batlló (1904-1906), un riche promoteur immobilier et homme politique Catalan – Pere Milà i Camps – lui commanda ce grand bâtiment de luxe. Ce dernier souhaitait réserver le premier étage de l’immeuble éponyme à sa propre résidence et dédier les étages supérieurs à la location et à ses commerces.
C’est à la Casa Batlló, alors qu’il connaissait Josep Batlló en personne pour être l’un des sociétaires de ses entreprises de textile, que Pere Milà fit la rencontre d’Antoni Gaudí.
Crédit photo: Flickr – Ian Gampon
Les premiers plans furent établis le 2 février 1906, mais sitôt le permis de construire déposé, la construction allait suivre un parcours semé d’embûches, rencontrant la désapprobation du conseil municipal ainsi que des riverains Barcelonais. Il faut reconnaître que le style Gaudí est unique. Sans doute imposait-il à l’œil de ses contemporains un contraste avec les habitudes d’alors, une rupture avec l’ordre courant.
Pour la petite anecdote, le premier litige avec la mairie éclata en décembre 1907, lorsque celle-ci stoppa le chantier au motif qu’un pilier occupait une partie du trottoir sans respecter l’alignement des façades. Trop hauts par rapport aux plans initiaux, les combles et la terrasse de l’immeuble étaient menacés de destruction. Gaudí répondit avec ironie aux menaces du conseil municipal :
« Dites-leur que s’ils veulent, nous couperons le pilier comme si c’était un fromage, et que sur la face polie restante, nous sculpterons une légende qui dira : coupée, par ordre du conseil municipal et selon un accord de la séance plénière de telle date. »
C’est la reconnaissance d’un caractère artistique attribué au bâtiment – bien que trop haut – qui convainquit la ville de ne pas engager de procédure de destruction. Les travaux prirent fin en 1912, date à laquelle il fut autorisé à la location. Vendu, puis revendu à divers propriétaires, occupé et réquisitionné par le Parti Socialiste Unifié pendant la guerre civile espagnole, l’édifice passa dans la mains de plusieurs propriétaires privés avant d’être ouvert au public.
En dépit de plusieurs phases de rénovation, la décoration réalisée par Gaudí fut perdue. L’on y installa, dans les années 1950-1960 des bureaux d’entreprise, des appartements de style moderniste – éloignés du style de Gaudí – avant que dans les années 1990, la Caixa-Catalunya ne restaure le lieu dans son style originel.
Crédit photo: Flickr – Ian Gampon
La visite de la Casa Milà, du rez-de-chaussée aux cheminées
La Casa Milà est plus généralement nommée la « Pedrera », qui signifie « la carrière de pierres » en espagnol. Car à l’époque, les Barcelonais ne voyaient en cet immeuble qu’un amoncellement de pierres disposées pêle-mêle, sans goût et sans intérêt.
Visiter la Casa Milà, c’est pourtant découvrir un chef d’oeuvre centenaire de l’architecture catalane. Le visiteur sera d’emblée frappé par les formes ondoyantes de la façade, les ornements des balcons en fer forgé et les grilles de ferronnerie, qui sont de véritables prouesses techniques.
À l’intérieur, le visiteur découvre la rampe hélicoïdale d’accès au sous-sol pour les carrosses et les voitures des hôtes. Ce pèlerinage visuel se poursuit avec une autre spécificité : l’agencement des appartements avec absence de murs porteurs. Tout le bâtiment est en effet supporté par des structures métalliques et des colonnes, ce qui permet d’en faire un immeuble évolutif, modulable à loisir. L’on terminera de visiter la Casa Milà par sa partie supérieure, le toit : le meilleur pour la fin !
Crédit photo: Flickr – John Bugg
En plus d’avoir une vue imprenable sur le centre-ville de Barcelone, l’on pourra admirer les formes sinueuses de la terrasse et ses nombreuses sculptures typiques, recouvertes de trencadis. Les cheminées de l’édifice seraient par ailleurs une évocation aux casques corinthiens portés par les hoplites (les fantassins sous l’Antiquité).
Réserver un billet pour visiter la Casa Milà
Pour visiter la Casa Milà, on vous conseille de réserver votre billet à l’avance car les files d’attente peuvent être longues.
Le site est ouvert tous les jours de la semaine :
Du 4 janvier au 2 mars : de 9h à 18h30 (dernière admission: 18h)
Du 3 mars au 5 novembre: de 9h à 20h30 (dernière admission: 20h)
Du 6 novembre au 24 décembre: de 9h à 18h30 (dernière admission: 18h)
Du 26 décembre au 3 janvier: de 9h à 20h30 (dernière admission: 20h)
Tarifs d’entrée :
- Adultes (plus de 12 ans) : 22 €
- Enfants (de 7 à 12 ans) : 11 €
- Etudiants : 16,50 €
- Plus de 65 ans : 16,50 €
- Enfants (moins de 6 ans) : Gratuit.
Le billet coupe-file pour visiter la Casa Milà est au même prix que l’entrée normale, et permet d’accéder au site comme si vous étiez membre V.I.P.
Comment ? Vous mentionnez vos coordonnées, votre nom, votre adresse postale et votre adresse de courriel lors du paiement. Puis, vous recevez votre ticket par email. Et le tour est joué !
Comment accéder à la Casa Milà ?
Prendre le métro, ligne 3 ou ligne 5, sortie Diagonal.
En voiture : par la Avinguda Diagonal, puis la carrer de Provença.
La Casa Milà se trouve au croisement de la carrer de Provença et le Passeig de Gracia, vous ne pourrez pas la rater !
Crédit photo principale : Flickr – Ian Gampon