Les animaux marins insolites que vous pourrez croiser en France
Pas besoin de voyager à l’autre bout du monde pour être émerveillé ! Generation Voyage vous présente les 6 animaux marins insolites à découvrir en France.
La faune marine reste à ce jour un mystère pour beaucoup d’entre nous. Lorsque l’on pense aux dauphins, aux requins et autres cétacés, on imagine souvent devoir voyager à l’autre bout du monde pour les observer, ou être dans l’obligation de se rendre dans des parcs aquatiques dédiés.
Pourtant, il n’est pas impossible de se retrouver face à ces animaux dans leur environnement naturel. C’est pour cette raison que Generation Voyage vous présente aujourd’hui son top 6 des animaux marins insolites que vous pourrez retrouver (avec un peu de patience, et beaucoup de chance…) le long des côtes françaises.
Le phoque
Commençons par celui qui est de loin, au sein de ce top des animaux marins insolites à découvrir en France, le plus présent sur nos côtes : le phoque. En effet, qu’il s’agisse du phoque veau marin, ou du phoque gris, on estime que plusieurs centaines de ces mammifères peuplent chaque année les côtes bretonnes et normandes. Un nombre élevé donc, mais qui reste infime si l’on compare ces chiffres avec celui des autorités britanniques, qui en recensent plus de 350 000.
Pour les observer, rien de plus simple. C’est dans la baie de Somme, et sur les plages de Normandie que le phoque veau marin a pris ses quartiers. Sédentaire, il profite des faibles températures des eaux normandes tout au long de l’année. Pour être certain de les apercevoir, il vous faudra arpenter les plages soit 3h avant la marée basse, soit 3h après cette dernière.
Le phoque gris, quant à lui, se fait plus rare. Vous pourrez tout de même apprécier sa peau tachetée et ses jolies moustaches au cœur du Cotentin, ou une nouvelle fois sur les côtes bretonnes, plus particulièrement sur l’archipel de Molène et l’archipel des Sept-Îles.
- Observer des bébés phoques :
Pour avoir la chance d’observer des bébés phoques, c’est au printemps qu’il faudra vous rendre sur les plages normandes et bretonnes. Cependant, il est absolument nécessaire de prendre de grandes précautions.
En effet, si vous vous approcher à moins de 300m, les phoques pourraient prendre peur, et s’enfuir en abandonnant leurs petits…
Le requin-pèlerin
Prenez garde, c’est cette fois-ci le deuxième plus grand poisson du monde que nous vous présentons… Le requin-pèlerin ! Aperçu pour la dernière fois le 21 septembre 2020 aux abords de l’île de Ré, c’est au cœur de Finistère que l’on aperçoit le plus souvent ce spécimen.
Mais pas de panique si vous aviez prévu une balade dans la mer d’Iroise ou dans l’archipel des Glénan : le requin-pèlerin se nourrit uniquement de planctons !
Vous pourrez l’admirer sans trop de difficultés, tout au long de l’année et sans craintes, donc, au cours d’une croisière ou d’une expédition. Entre 1998 et 2017, plus de 1 300 requins-pèlerins ont été observés sur les côtes françaises.
Le pingouin torda
Voici certainement le coup de cœur de la rédaction GV : le pingouin torda. Pour faire simple, il s’agit de la dernière espèce de pingouin au monde… En effet, ceux que l’on appelle généralement les pingouins sont en fait des manchots, et les Tordas sont les derniers représentant de leur espèce. Dans les années 2000 d’ailleurs, ils n’étaient plus qu’une dizaine. À l’aube de 2021, ils frôlent la centaine.
Pour les apercevoir, c’est une nouvelle fois dans le Finistère que vous devrez vous rendre, et plus précisément sur les côtes rocheuses de la baie de Douarnenez. Les premiers Tordas pointent le bout de leur bec à la fin de l’été, après s’être reproduits sur la terre ferme, et s’établissent jusqu’en mars.
- Le pingouin torda : un oiseau de mer
Une fois à l’eau, aux abords de la fin de l’été jusqu’en mars, les pingouins tordas ne remettent plus la patte sur la terre ferme. Ils vivent, mangent, boivent et dorment dans la mer tout au long de cette période.
Le dauphin
Ah… Le dauphin ! N’est-il pas l’un des animaux les plus emblématiques de notre enfance ? Dans l’imaginaire collectif, il est souvent la représentation de la gentillesse, de la douceur et de l’aventure. Nombreux sont les enfants (ou les grands enfants), qui rêvent de les observer nager à toute vitesse, sautant au dessus de l’eau…
Pour cela, nous vous déconseillons fortement les parcs aquatiques mettant en avant des spectacles de dauphins, otaries et autres orques. Rien de mieux que d’observer ces animaux marins en pleine nature, dans leur propre environnement. Surtout lorsque, comme pour le dauphin, il est si facile de l’observer sur les côtes françaises.
En effet, que ce soit au large de la Bretagne, de la Côte d’Azur ou encore de la Corse, les dauphins se font de plus en plus nombreux chaque année sur notre littoral. Qu’il s’agisse du dauphin commun ou du grand dauphin, vous pourrez les trouver lorsque les mers sont calmes.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, nous vous conseillons donc de privilégier ce type de sortie en mer entre avril et octobre, et plus particulièrement au cours de l’été.
Le cachalot
Contrairement aux animaux marins cités plus haut, le cachalot se fait plus rare sur les côtes françaises. Rare, mais pas invisible pour autant !
En effet, ce dernier peut-être rencontré aussi bien dans le Golfe de Gascogne que dans les eaux méditerranéennes. En août 2019, un phénomène pour le moins exceptionnel s’était d’ailleurs produit au large des côtes niçoises… Un banc de cachalots, pas moins de 11, avaient alors pris leurs quartiers au cœur de la méditerranée.
Effectuant régulièrement de longues séquences respiratoires à la surface de l’eau, et naviguant à une vitesse réduite, les mammifères avaient alors pu être observés et filmés durant plusieurs heures.
- La malédiction du Havre :
En 2016, un cachalot de 14 mètres, et d’environ 15 tonnes, s’était échoué dans la réserve naturelle de l’estuaire de la Seine, à proximité du port du Havre. Une année auparavant, une baleine de 14 mètres avait déjà été découverte sur les plages du Havre, après avoir été percutée par au moins deux bateaux…
Le macareux moine
Retour sur les côtes bretonnes et dans la réserve des Sept-Îles pour observer un oiseau rare : le macareux moine. À la fois emblématique des pays nordiques et extrêmement rare sur le reste du monde, le macareux est un oiseau rond à la cape noir, au bec multicolore et à la démarche maladroite.
Si le centre de sauvegarde LPO de l’Ile-Grande décompte environ une centaine de couples de macareux chaque été, ils étaient plus de 8 000 au milieu du XIXe siècle. La cause ? Le réchauffement climatique. Les températures des eaux ayant augmenté de plusieurs degrés ces derniers années, les stocks de poissons migrent et le macareux doit parcourir bien plus de chemin pour se nourrir, ce qui l’épuise.
De plus, les couples de macareux ne produisent qu’un œuf par an, entre avril et mai, ce qui rend la reproduction difficile. C’est d’ailleurs à cette même période que vous aurez le plus de chance d’en croiser dans la réserve des Sept-Îles.