Chapelles des Médicis à Florence

Un peu d'histoire sur les chapelles des Médicis

Les chapelles des Médicis, offrent une plongée fascinante dans l'héritage de la prestigieuse famille Médicis, maillon essentiel de l'histoire de la ville de Florence.

La fondation sous Cosme I^er de Médicis

Les chapelles des Médicis furent bâties au XVIe siècle sous l'impulsion de Cosme I^er de Médicis, grand-duc de Toscane, pour doter sa famille d'un mausolée digne de leurs réalisations. Ces chapelles sont intégrées à la basilique San Lorenzo, église centrale pour les Médicis. Elles représentent un symbole de leur pouvoir et influence durables dans la ville de Florence.

Le chef-d'œuvre de Michel-Ange

L'un des aspects les plus célèbres des chapelles est sans doute la Sagrestia Nuova ou Nouvelle Sacristie, conçue par Michel-Ange entre 1520 et 1534. Michel-Ange souhaitait créer une architecture et des sculptures qui rendraient hommage aux membres éminents de la famille, notamment Laurent le Magnifique. Ses œuvres, en particulier les sculptures de l'Aurore et du Crépuscule, témoignent de son génie artistique et de son intime relation avec la dynastie Médicis.

L'achèvement au XVIIe siècle

Le projet des chapelles connut de nombreux défis et ne fut terminé qu'au XVIIe siècle, bien après le départ de Michel-Ange pour Rome. La chapelle des Princes, richement décorée, fut complétée sous le règne de Ferdinando I^er. Cette chapelle, faste et grandiose, arbore des marbres précieux et souligne encore plus l'importance des Médicis dans l'histoire florentine et italienne.

Anecdotes historiques sur les Chapelles des Médicis

Ressentez l’atmosphère unique de cet édifice à Florence en découvrant ces anecdotes et faits historiques, qui raviront votre curiosité.

Une coupole baroque achevée tardivement

Lorsque vous leverez les yeux vers la majestueuse coupole de la chapelle des Princes ou Cappella dei Principi, sachez qu’elle fut achevée en 1602 par Matteo Nigetti. Ce talentueux architecte finalisa ce projet près de 80 ans après sa première conception, conférant enfin à ce chef-d’œuvre baroque l’élévation, la splendeur et l’éclat tant attendus.

Les esquisses secrètes de Michel-Ange

Dans la Nouvelle Sacristie, prenez le temps d’observer les murs : Michel-Ange y a laissé de subtiles esquisses au crayon, parfois qualifiées de « graffitis cachés ». Ces dessins, oubliés durant des siècles, révèlent le génie spontané de l’artiste et offrent un aperçu vraiment rare de sa démarche créative.

Un décor d’opus sectile exceptionnel

En pénétrant dans la chapelle des Princes, vous découvrirez des parois richement ornées d’opus sectile, réalisé à partir de pierres semi-précieuses. Cette technique particulièrement rare au XVIe siècle exigeait un savoir-faire minutieux. Les artisans florentins, fiers de leur maîtrise, y ont créé un ensemble profondément éblouissant qui suscite toujours l’admiration.

Les tombes illustres du soubassement

Sous le somptueux décor, le soubassement recèle les tombes de personnalités majeures de la dynastie Médicis, parmi lesquelles Cosme Ier, Grand-Duc de Toscane. Cet espace, souvent méconnu des visiteurs, témoigne de l’importance historique des lieux et renforce le caractère solennel et profondément respecté qui imprègne chaque recoin de la chapelle.

Des motifs achevés après Michel-Ange

Plusieurs ornements que vous admirez aujourd’hui ont été finalisés bien après la disparition de Michel-Ange. Les artisans se sont appuyés sur ses esquisses et ses modèles pour honorer la vision du maître. Ce mélange de temporalités démontre l’influence durable et singulière de l’artiste sur l’achèvement progressif de cette œuvre monumentale.

Une commande pontificale pour la Sagrestia Nuova

Le cardinal Jules de Médicis, qui devint plus tard le pape Clément VII, ordonna la création de la Nouvelle Sacristie pour honorer Laurent et Julien de Médicis. Conçue comme un espace funéraire prestigieux, cette chapelle souligne la grande volonté d’affirmer la puissance familiale et de perpétuer la mémoire des défunts.