Les différentes options pour faire l’ascension du Mont Blanc
Faire l’ascension du Mont Blanc : une expérience qui promet d’être mémorable ! Mais dans quelles conditions ? Que vous soyez débutant ou rompu à la pratique de l’alpinisme, différentes options s’offrent à vous pour organiser au mieux cette aventure sur le plus haut sommet des Alpes.
Alpiniste en herbe, vous rêvez d’entreprendre l’ascension du Mont Blanc ? Bonne nouvelle : cette expérience est à la portée de tous, y compris des débutants ! Ceci à condition bien sûr d’être en bonne forme physique, et de prendre le temps de s’initier à la marche en altitude.
Vous ne savez pas trop par où commencer pour organiser votre première ascension du Mont Blanc ? Voici un aperçu des différentes manières de réaliser ce challenge, afin de vous aider à choisir celle qui vous conviendra le mieux !
Monter le Mont Blanc avec un guide de haute montagne
Débutant ou initié à la pratique de l’alpinisme, il est important de ne jamais sous-estimer la difficulté que représente l’ascension du Mont Blanc. La haute montagne, bien que magnifique, s’avère aussi bien souvent particulièrement dangereuse !
C’est pourquoi la question de prendre un guide ou non ne se pose généralement pas : si vous débutez, la présence d’un guide à vos côtés est indispensable. Non seulement pour assurer votre sécurité, mais aussi pour renforcer vos chances de réussite. La plus-value d’un bon guide-accompagnateur réside en effet dans sa connaissance du terrain et de la région, ses anecdotes, son sens de l’humour, ses encouragements et ses conseils qui vous aideront à réaliser l’ascension complète du Mont Blanc.
Pour monter le Mont Blanc accompagné, deux options s’offrent à vous :
🏔️ L’ascension du Mont Blanc en privé
Faites appel aux services d’un guide de haute montagne pour un petit groupe privé composé par vos soins. Idéal pour une ascension entre amis, à deux, et même pour une personne seule. Attention ! Moins vous êtes nombreux, plus les prix ont tendance à grimper !
- L’homogénéité du groupe en termes de niveau (et d’entente !)
- L’attention du guide davantage concentrée sur vos efforts
- Possibilité de choisir vos dates
🏔️ L’ascension du Mont Blanc en groupe
Avec cette option vous rejoignez un groupe constitué pour un stage ou un circuit ayant pour but l’ascension du Mont Blanc. Le nombre de participants dépasse rarement 4 à 6 personnes. Attention à ne pas vous inscrire dans un stage qui ne correspond pas à votre niveau ! De même, les places étant limitées, pensez à réserver la votre le plus tôt possible : jusqu’à 1 an à l’avance.
- L’esprit de groupe, les rencontres dans l’effort
- Des prix parfois plus abordables
- Certaines formules » tout compris » : matériel d’alpinisme, pension complète, assurance, etc.
Monter le Mont Blanc sans guide, en groupe ou en solo
⚠️ Cette option est fortement déconseillée !
Si vous n’êtes pas alpiniste confirmé et expérimenté, l’ascension du Mont Blanc sans guide est une entreprise périlleuse. Éboulements, séracs, avalanches ou crevasses… Le danger guette les non initiés, et chaque année plusieurs personnes meurent sur les flancs du Mont Blanc. Ne serait-ce qu’en suivant la voie normale, le couloir du Goûter et ses chutes de pierre fréquentes représentent un vrai danger ! Si vous souhaitez monter le Mont Blanc sans guide, mesurez bien les risques que vous encourez.
Les différentes voies d’ascension du Mont Blanc
Il n’existe pas une mais quatre voies différentes pour monter le Mont Blanc. Dans la très grande majorité des cas, les stages avec guide vous proposeront pour votre première ascension du Mont Blanc de prendre la voie normale.
🏔️ La voie normale ou voie Royale
Durée d’ascension moyenne (montée et descente) : 3 jours
Certains la dénomme aussi la voie Royale, ce qui rend mieux, en raison de la beauté du tracé. C’est la plus empruntée, car la plus accessible à tous les niveaux d’alpinistes.
Si vous êtes débutant, et que vous réalisez ici votre première ascension du Mont Blanc, la voie normale est pour vous !
L’ascension débute à Chamonix avec le tramway du Mont Blanc, pour atteindre le Nid d’Aigle, à 2380m d’altitude, où commence la marche. Selon les versions, et le niveau des participants, une première étape est marquée au refuge de Tête Rousse (3165m) ou au refuge du Goûter (3835m). Entre les deux, le couloir du Goûter, au pied de l’Aiguille du Goûter, est redouté pour les chutes de pierres. Le jour suivant mène vers le Dôme du Goûter (4304 m), avant la dernière grimpette, bien raide, sur l’Arête des Bosses, avant d’atteindre le sommet du Mont Blanc (4809m). La descente emprunte le même itinéraire, avec une seconde nuit en refuge en chemin.
🏔️ La voie des 3 Monts
Durée d’ascension moyenne (montée et descente) : 3 jours
On monte d’un cran en difficulté pour cette voie un peu moins utilisée, principalement en raison d’un itinéraire plus technique sur certains passages.
L’accès au début de la marche se fait en empruntant le téléphérique de l’Aiguille du Midi, avec une première courte étape de glacier au refuge des Cosmiques (3613m). Il faudra toutefois attendre le lendemain pour entrer dans le vif du sujet, via le glacier du Mont Blanc du Tacul (4248 m), connu pour ses séracs et ses crevasses ! Le très raide passage du Col Maudit nécessite ensuite un solide niveau technique vers le Mont Maudit (4465 m), tout comme le Mur de la Côte avant d’atteindre le sommet du Mont Blanc. Possibilité de descente par le même itinéraire, ou en récupérant la voie normale pour une « boucle » par le refuge du Goûter.
🏔️ La voie italienne ou voie des Papes
Durée d’ascension moyenne (montée et descente) : 3 jours
L’avantage de la voie italienne, ou voie des Papes, est qu’elle est très peu utilisée, donc tranquille. Le niveau de difficulté tient avant tout du dénivelé important : bonne condition physique requise !
On démarre au Val Veny (1700m) en Italie, pour monter au refuge Gonella (3071m). L’ascension vers le sommet du Mont Blanc passe par le Glacier du Dôme et ses crevasses, puis la vertigineuse Arête des Italiens pour rattraper la voie normale et l’Arête des Bosses. Possibilité de redescendre par le refuge du Goûter et la voie normale pour un itinéraire en boucle.
🏔️ La traversée Miage Bionnassay
Durée d’ascension moyenne (montée et descente) : 2 à 3 jours
Superbe voie mais bien plus difficile du point de vue technique, la traversée Miage Bionnassay est réservée aux alpinistes expérimentés, et ne souffrent pas de vertige !
Plusieurs variantes existent, pour une ascension en 2 ou 3 jours selon votre niveau. L’arête de l’Aiguille de Bionnassay (4052m), abrupte et spectaculaire, est l’un des passages marquants avant de rejoindre le Dôme du Goûter, en route pour le Mont Blanc. Depuis le sommet, différentes options s’offrent à vous pour redescendre par des voies plus accessibles (via le refuge du Goûter ou le refuge des Cosmiques).
Quel niveau physique requis ?
Monter le Mont Blanc est une expérience ouverte aux débutants. Mais attention, « débutant » ne signifie pas « hors de forme » ! Peu importe la formule pour laquelle vous optez pour grimper au sommet, il est impératif que vous soyez en excellente forme physique. Et que vous ayez en amont introduit un entraînement sportif régulier dans votre quotidien.
En pratique, l’ascension du Mont Blanc prend 3 jours. Pour vous faire une idée du niveau requis, voici le programme pour un itinéraire classique :
Jour 1 : Tramway du Mont Blanc – Nid d’Aigle, jusqu’au refuge de Tête Rousse, nuit. 3h de marche au total, 850m de dénivelé positif.
Jour 2: refuge de Tête Rousse, marche jusqu’au sommet du Mont Blanc, descente au refuge du Goûter, nuit.
⚠️ 12h de marche au total. 1650m de dénivelé positif, 950m de dénivelé négatif.
Jour 3:refuge du Goûter, redescente à Chamonix. 4h de marche au total, 1500m de dénivelé négatif.
Les dénivelés sont importants chaque jour, et la seconde journée pour atteindre le sommet est particulièrement éprouvante. Ajoutez à cela les difficultés liées à l’altitude, le fameux Mal Aigu des Montagnes (MAM), les aléas climatiques qui peuvent pousser à condenser la marche, et l’on comprend que l’ascension du Mont Blanc est un vrai défi physique à relever.
Quelle durée de stage prévoir pour quel niveau technique ?
Plus vous débutez dans la pratique de l’alpinisme et la marche en haute montagne, plus la durée du stage avec guide doit être prolongée. Ainsi, les durées de stage pour l’ascension du Mont Blanc vont de 2 jours minimum, à 6 jours.
🏔️ Niveau débutant : stage de 6 jours
Vous débutez en alpinisme et vous apprêtez à faire votre première ascension du Mont Blanc.
Les premiers jours servent à apprendre avec le guide les techniques de base de l’alpinisme et l’utilisation du matériel (cordée, piolet, sécurité, etc…) nécessaires pour monter le Mont Blanc, mais aussi à effectuer plusieurs marches en haute montagne pour vous acclimater au milieu et à l’altitude. Ensuite, 3 jours sont consacrés à l’ascension du Mont Blanc proprement dite.
🏔️ Niveau intermédiaire : stage de 4 à 5 jours
Vous maîtrisez les bases de l’alpinisme (niveau PD – Peu Difficile à AD – Assez Difficile), mais désirez une ou deux journées pour réviser vos fondamentaux avec le guide, et vous conditionner à la haute montagne.
🏔️ Niveau confirmé : stage de 2 à 3 jours
Initié à l’alpinisme, vous êtes en mesure de vous lancer directement dans l’ascension du Mont Blanc sans préalable. En deux jours, le programme est condensé avec de sérieux dénivelés à prévoir. Réservé aux marcheurs endurants et chevronnés.
Que prévoir comme budget?
Différents organismes proposent des stages ayant pour objectif de grimper le Mont Blanc. Les offres sont diverses, tant au niveau des prix, que du contenu et de la durée. En recherchant le stage le plus adaptés à votre projet, vous devez faire attention à plusieurs critères de choix :
- Programme et niveau : choisissez bien un stage adapté à votre niveau. Surestimer ses capacités mène généralement à une expérience déplaisante sur place.
- Matériel : outre votre équipement personnel (dont le coût n’est pas à négliger), il vous faudra du matériel technique (piolet, baudrier, crampons, casque,etc.). Certains organismes l’incluent dans le prix du stage et d’autres non. Dans le second cas, il vous faudra acheter ou louer le matériel en amont.
- Hébergement : inclus ou non dans la prestation. En général, la réservation des nuits en refuge durant toute la durée de l’ascension est prise en charge, mais pas toujours !
- Repas : de même, certaines formules sont en pension complète, d’autres en demi-pension.
- Transports : l’acheminement sur place, le billet pour le tramway du Mont Blanc, etc. Les transports, là encore, peuvent être inclus ou non dans le prix de votre stage.
- L’assurance : votre assurance personnelle suffit-elle, ou devez-vous contracter une assurance supplémentaire en cas de pépin ? N’oubliez pas de vérifier cette information et de l’inclure dans votre budget.
Monter le Mont Blanc à ski
Voici une dernière option pour monter les Mont Blanc, dans une version glisse cette fois : à ski !
Durée d’ascension moyenne (montée et descente) : 2 jours
🏔️ Quand ?
Dans ce cas, la saison idéale est un peu décalée par rapport à l’ascension du Mont Blanc à pied, d’avril à juin. Inutile de préciser qu’un excellent niveau dans la pratique du ski de randonnée est requise pour vous lancer dans l’aventure, ainsi qu’une condition physique au top.
🏔️ Comment ?
L’itinéraire le plus fréquemment emprunté, les Grands Mulets, est l’ascension historique du Mont Blanc. Depuis le Plan de l’Aiguille, avec étape au refuge des Grands Mulets (3057 m), un très gros dénivelé vous attend pour monter au sommet. La descente à ski en revanche est beaucoup plus rapide !
L’ascension du Mont Blanc à ski est proposée par plusieurs organismes sur 2 jours, en petits groupes de 2 participants max, avec évidemment, un guide de haute de montagne pour vous accompagner.
Vous connaissez maintenant toutes les options qui s’offrent à vous pour réaliser votre première ascension du Mont Blanc. À vous de relever le défi !