École Espagnole d’Équitation à Vienne

L'histoire de l'École Espagnole d'Équitation

L'École Espagnole d'Équitation de Vienne, célèbre pour son art équestre, incarne la tradition et l'élégance autrichiennes.

Les origines impériales

L'École Espagnole d'Équitation trouve ses racines au début du XVIe siècle, sous les auspices de l'empereur Charles Quint soucieux de développer un art équestre sophistiqué. La cour importait déjà des chevaux espagnols, d'où son nom. Au fil des siècles, l'école devint le symbole du prestige impérial autrichien. Elle continue aujourd'hui de faire résonner le cliquetis harmonieux des sabots des Lipizzans sur le pavé de Vienne.

Les Lipizzans : les chevaux star de l'école

Le cœur battant de l'École Espagnole d'Équitation réside dans ses fameux chevaux Lipizzans. Depuis plus de 450 ans, ces derniers représentent l'art équestre dans sa forme la plus pure et élégante. Chaque chorégraphie des Lipizzans témoigne de nombreuses années de dressage. De nos jours, leurs performances et leur noblesse continuent de captiver chaque spectateur.

Une tradition immuable

Depuis sa création, l'École Espagnole d'Équitation maintient ses techniques et son style d'entraînement, inchangés à travers les siècles. Bien qu'elle ait traversé de nombreuses périodes historiques, elle a toujours réussi à demeurer un phare de tradition et de perfection équestre. Le manège de Vienne, un majestueux édifice baroque, accueille fréquemment des spectacles. L'occasion pour les visiteurs de s'immerger dans l'excellence équestre autrichienne.

Anecdotes historiques sur l’École Espagnole d’Équitation

Retour sur quelques anecdotes et des faits historiques pour mieux comprendre l'héritage de cette prestigieuse institution viennoise.

Naissance sous Maximilien II

L’École Espagnole d’Équitation tire ses origines de l’année 1572, lorsque l’empereur Maximilien II jeta les bases de cette tradition équestre. Depuis, elle est considérée comme la plus ancienne institution dédiée à l’équitation classique. Sa renommée repose sur des techniques raffinées, transmises de génération en génération jusqu’à nos jours.

Des chevaux andalous à l’honneur

Le terme « Espagnole » rappelle l’héritage andalou des Lipizzans, recherchés dès le XVIe siècle pour leur élégance et leur endurance. Leur robustesse physique et leur souplesse favorisent l’exécution des célèbres figures de haute école. Cette prestigieuse sélection qui perdure contribue à la réputation internationale de l’École sur toutes les scènes.

Le majestueux manège d’hiver

Bâtie entre 1729 et 1735 par Joseph Emanuel Fischer von Erlach, la Winterreitschule reflète la splendeur impériale commandée par Charles VI. Ses arcades, ses balcons et son architecture baroque confèrent au lieu une allure solennelle. Aujourd’hui, vous pouvez y admirer les démonstrations de dressage les plus spectaculaires, en toute saison.

L’opération Cowboy et le sauvetage des Lipizzans

En 1945, l’armée américaine mena l’opération Cowboy pour sauver les Lipizzans de l’École, menacés par les combats. Évacuer ces chevaux vers la Bavière fut un défi logistique considérable. Cette action courageuse préserva non seulement leur lignée, mais aussi l’expertise des écuyers, assurant ainsi la continuité de l’art équestre viennois.

La première cavalière de l’école

Pendant des siècles, l’école demeura exclusivement masculine. Ce n’est qu’en 2008 que la talentueuse Autrichienne Hannah Zeitlhofer fut admise comme cavalière officielle. Son intégration marqua un tournant historique, ouvrant la voie à toutes les femmes passionnées d’équitation classique. Depuis lors, les carrières féminines s’y développent progressivement et bousculent les traditions.

Une reconnaissance par l’UNESCO

En 2015, l’École Espagnole d'Équitation ainsi que son art équestre furent inscrits au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO. Cette distinction souligne la valeur d’une tradition unique, préservée grâce à des siècles de pratique rigoureuse. Les démonstrations équestres et la formation continue soulignent l’engagement à transmettre ces savoir-faire aux générations futures.