Les Grottes d’Éléphanta

Un peu d'histoire des Grottes d'Éléphanta

Sur l'île mystique d'Éléphanta, le passé et le présent se rencontrent dans un riche témoignage spirituel.

Des origines anciennes

Les Grottes d'Éléphanta ont été sculptées sous la dynastie des Kalachuris. Elles témoignent de l’habileté des artisans de l’époque. L'île, alors connue sous le nom de Gharapuri, était un lieu de dévotion hindoue pour Shiva. Les sculptures monumentales gravées dans la pierre en témoignent.

La colonisation portugaise

Les explorateurs portugais prirent possession de l'île au XVIe siècle. La statue massive d'éléphant en basalte les laissa sans voix. De nombreuses sculptures et œuvres d'art furent malheureusement détériorées sous leur domination. Ce qui n'a pas empêché le site de venir un lieu d'intérêt majeur pour les chercheurs et les amateurs d'art au fil des siècles.

Un joyau du patrimoine mondial

En 1987, l'UNESCO a inscrit les Grottes d'Éléphanta au patrimoine mondial. Elles attirent des milliers de visiteurs chaque année. Tous affluent pour découvrir un témoignage vivant de la spiritualité indienne antique. Les efforts de préservation protégent ces trésors du passé.

Anecdotes historiques

Zoom sur quelques faits historiques pour compléter votre visite.

Gharapuri, l’ancienne appellation de l’île

Gharapuri, qui signifie « la ville des grottes », était le nom originel de l’île. Bien avant qu’elle ne soit appelée Elephanta, ce toponyme sanskrit reflétait la richesse spirituelle et architecturale du site. Les habitants y rendaient hommage à leurs divinités.

La statue d’éléphant déplacée

Les Portugais ont découvert l’imposante sculpture basaltique au XVIe siècle. Elle ornait fièrement l’île jusqu'à son transfert en 1864. Aujourd’hui, elle est exposée au Dr. Bhau Daji Lad Museum, dans le quartier de Byculla. Cette pièce témoigne de la fascination coloniale pour les trésors archéologiques de l’Inde.

Les tirs de soldats portugais

Les troupes portugaises sur l’île utilisaient les sculptures religieuses comme cibles de tir. Ce qui provoquait de lourds dégâts. Les divinités taillées à même la roche portent encore les stigmates de ces offensives.

Un possible monastère bouddhiste

Certains spécialistes pensent que l’île aurait accueilli un monastère bouddhique. Quelques structures subsistent sur les hauteurs orientales. Ces vestiges suggèrent une présence spirituelle antérieure à l’implantation hindoue. Les moines y auraient pratiqué la méditation et soutenu la transmission de textes sacrés.

Le pilier central de la grotte n°1

Un impressionnant pilier central est visible à la grotte n°1. Une galerie circulaire le borde. Il s'agit d'un aménagement rarement observé dans les sanctuaires shivaïtes du même âge. Cette conception aurait facilité la circulation des fidèles autour du lingam sacré.

Le Trimurti de Shiva

Le Trimurti fait honneur à Shiva dans ses trois manifestations. Il symbolise la création, la préservation et la destruction. Sa taille imposante et sa finesse de sculpture invitent à la contemplation.