Que faire et voir autour de la Porte de Brandebourg ?
Laissez-vous séduire par la Porte de Brandebourg lors de votre visite à Berlin. Cette attraction emblématique offre un aperçu de l’histoire allemande et constitue un incontournable de tout itinéraire.
L’architecture néoclassique
L’architecture néoclassique de la Porte de Brandebourg, achevée en 1791, est un témoignage des influences grecques et romaines recherchées par le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse. Conçue par l’architecte Carl Gotthard Langhans, son imposante façade présente des colonnes doriques surmontées de bas-reliefs et d’ornements raffinés. Inspirée des Propylées de l’Acropole d’Athènes, cette monumentalité symbolise la puissance de l’État prussien et demeure toujours un joyau artistique au cœur de Berlin.
La Quadriga
La Quadriga, sculpture emblématique couronnant la Porte de Brandebourg, a été réalisée en 1793 par Johann Gottfried Schadow. Représentant la déesse de la Victoire guidant un char tiré par quatre chevaux, elle marquait initialement la paix sous le règne de Frédéric-Guillaume II. Emportée par Napoléon en 1806, elle fut restituée en 1814, puis transformée en symbole de triomphe. Aujourd’hui, elle incarne l’histoire riche et mouvementée de Berlin.
Les cinq passages sous la porte
Les cinq passages sous la Porte de Brandebourg se distinguent par leur organisation et leur symbolisme. Le passage central, autrefois réservé au souverain, reflète l’importance du pouvoir prussien. Les deux passages latéraux accueillaient la noblesse et la bourgeoisie, tandis que les extérieurs étaient destinés aux piétons. Cette structure, conçue entre 1788 et 1791, assurait un flux de circulation, renforçant le statut de Berlin comme centre politique et culturel de l’époque.
La Salle du Silence
La Salle du Silence, aménagée dans l’une des pièces latérales de la Porte de Brandebourg, a ouvert en 1994 pour offrir un espace de recueillement et de méditation. Inspirée par des initiatives similaires dans d’autres capitales, elle accueille visiteurs et Berlinois en quête de calme. Sans affiliation religieuse, cet endroit symbolise la liberté et la tolérance. Son atmosphère paisible contraste avec le tumulte de la ville.
Pariser Platz
Pariser Platz, située juste devant la Porte de Brandebourg, est un lieu emblématique chargé d’histoire. Nommée ainsi en 1814 pour commémorer la prise de Paris durant les guerres napoléoniennes, elle fut le théâtre de nombreux événements politiques. Entourée de bâtiments remarquables tels que l’hôtel Adlon et l’ambassade de France, elle incarne toujours l’élégance berlinoise. Aujourd’hui, Pariser Platz attire les visiteurs souhaitant admirer l’architecture contemporaine et ressentir l’effervescence culturelle de Berlin.Un peu d'histoire à propos de la Porte de Brandebourg
La Porte de Brandebourg, symbole de Berlin, incarne l'évolution historique complexe de l'Allemagne. Elle relie l'Est et l'Ouest, unissant une histoire partagée.
La construction et le règne de Frédéric-Guillaume II
Erigée entre 1788 et 1791, la Porte de Brandebourg a été commandée par le roi Frédéric-Guillaume II de Prusse. Représentant un symbole de paix inspiré par les Propylées de l'Acropole à Athènes, elle est conçue par Carl Gotthard Langhans. Cette construction monumentale a distingué l'entrée ouest dans la ville de Berlin, se dressant comme un arc de triomphe dans le style néo-classique.
Un témoin silencieux des conflits historiques
Pendant l'occupation napoléonienne, en 1806, Napoléon fit transférer la sculpture du quadrige au-dessus de la Porte à Paris. Rapatriée en 1814, elle prend une signification encore plus forte, symbolisant la victoire. Au fil des décennies, la Porte a aussi assisté à l'arrivée des troupes nazies et aux destructions de la Seconde Guerre mondiale. Elle a été restaurée après la guerre, préservant son importance historique.
L'emblème de la réunification allemande
Durant la période de la Guerre froide, la Porte de Brandebourg devint le symbole de la division entre l'Est et l'Ouest : elle se situait directement sur la ligne du Mur de Berlin. En 1989, la chute du Mur transforma définitivement la Porte en un symbole de paix et d'unité, marquant le début de la réunification allemande. Aujourd'hui, elle reste un lieu de pèlerinage pour des millions de visiteurs souhaitant ressentir une partie de cette histoire.
Anecdotes historiques sur la Porte de Brandebourg
Découvrez ici des anecdotes et des faits historiques fascinants qui donnent vie à ce monument berlinois, symbole incontournable d'Allemagne aujourd'hui.
De la Paix à la Victoire
La divinité figurant sur la Quadriga incarnait initialement Eirene, déesse de la Paix. Après la restitution de l’œuvre et l’ajout d’un aigle prussien associé à la croix de fer, elle fut reconnue comme Victoria, déesse de la Victoire. Vous pouvez observer ces détails lors de votre visite de ce monument.
Les attributs militaires disparus
Pendant l’ère de la RDA, on retira sciemment le casque orné et la croix de fer de la sculpture, jugés trop militaires. Ces symboles ne réapparurent qu’en 1990, après la Réunification, pour restituer l’authenticité historique de l’ensemble. Vous pouvez aujourd’hui admirer la statue dans sa forme originelle et toujours fascinante.
L’ancienne barrière d’octroi
Érigée entre 1788 et 1791, la Porte servait d’accès réglementé au cœur de Berlin. Elle s’inscrivait dans un système défensif comportant dix-huit portes, toutes utilisées pour taxer et surveiller les marchandises en transit. Cette fonction initiale révèle l’importance commerciale et hautement stratégique de Berlin dès la fin du XVIIIe siècle.
Un symbole de la séparation
Lors de la Guerre froide, la Porte se situait en plein no-man’s-land entre l’Est et l’Ouest, rendant impossible son accès. Elle incarna alors la fracture géopolitique pesant sur Berlin et devint un repère visuel de la partition de l’Allemagne. Ce monument demeure intimement lié à cette époque tumultueuse et douloureuse.
L’unique vestige des portes historiques
Sur les dix-huit portes qui protégeaient anciennement Berlin, seule la Porte de Brandebourg subsiste. Son architecture largement emblématique témoigne de l’identité urbaine et du passé militaire de la capitale.