Que faire et voir dans le Palais Gyeongbokgung ?
Explorez le Palais Gyeongbokgung, joyau incontournable de Corée du Sud. Ce site emblématique séduit par son architecture royale, ses portes imposantes et ses musées, offrant un voyage dans l’ère Joseon.
Gwanghwamun (porte principale)
La majestueuse porte Gwanghwamun, érigée en 1395 sous le règne du roi Taejo, sert d’entrée principale au complexe royal. Détruite plusieurs fois au fil de l’Histoire, elle fut soigneusement restaurée pour retrouver sa splendeur d’autrefois, illustrant l’importance centrale du palais à l’époque Joseon. Aujourd’hui, la relève de la garde, traditionnelle et haute en couleur, se déroule devant cette imposante structure, offrant aux visiteurs un aperçu unique du protocole royal coréen.
Heungnyemun (deuxième porte)
La seconde porte Heungnyemun, datant également de la dynastie Joseon, se dresse entre Gwanghwamun et les cours intérieures du palais. Elle témoigne de l’organisation hiérarchique de cette époque, marquant le passage vers les salles officielles. Son architecture élégante, ornée de motifs traditionnels, offre un décor remarquable aux cérémonies protocolaires parfois reconstituées. En franchissant Heungnyemun, vous pénétrez plus profondément dans l’univers royal, découvrant la vie de cour et ses usages raffinés.
Geunjeongjeon (salle du trône)
La salle du trône Geunjeongjeon, construite en 1395, est l’épicentre du pouvoir royal pendant la dynastie Joseon. C’est ici que se tenaient les cérémonies, comme les couronnements et les réceptions d’ambassadeurs. L’architecture imposante, associée à une décoration, symbolise la majesté du souverain. De nos jours, ses colonnes rouges ornées de dragons fascinent les visiteurs, témoignant du prestige conféré au roi. Geunjeongjeon illustre parfaitement la tradition confucéenne de respect envers l’autorité.
Sajeongjeon (salle d’audience)
La salle Sajeongjeon, adjacente à Geunjeongjeon, est dédiée aux réunions et décisions administratives du monarque. Construite sous le règne du roi Taejo, elle incarne le rôle crucial de la gouvernance dans le palais. Ses larges portes coulissantes et son intérieur sobre reflètent la discrétion confucéenne associée aux affaires d’État. Les archives mentionnent de nombreux édits royaux proclamés entre ces murs. Aujourd’hui, Sajeongjeon demeure un symbole du travail quotidien du souverain.
Gangnyeongjeon (quartiers du roi)
La section Gangnyeongjeon abritait les chambres du roi durant la dynastie Joseon. Construite sous le règne du roi Taejong, elle fut détruite et reconstruite à plusieurs reprises, notamment après l’invasion japonaise de 1592. L’agencement intérieur reflète la sobriété confucéenne, assurant confidentialité et confort au souverain. Des décors muraux ornaient jadis ces murs, illustrant la vie royale. Aujourd’hui, Gangnyeongjeon demeure une étape incontournable pour comprendre l’intimité du monarque au Palais Gyeongbokgung.
Gyotaejeon (quartiers de la reine)
La zone Gyotaejeon, destinée à la reine, reflète l’importance de son rôle au sein de la cour. Construite sous le règne du roi Taejong, elle servait d’espace de repos et d’activités. Après l’incendie de 1917, le pavillon fut rebâti, conservant les principes architecturaux confucéens. Les appartements étaient décorés avec sobriété, symbolisant l’harmonie et la vertu attendues d’une reine Joseon. Gyotaejeon offre une perspective unique sur la vie quotidienne au féminin.
Jagyeongjeon (quartiers de la reine douairière)
La résidence Jagyeongjeon fut construite pour la reine douairière Jo, mère du roi Heonjong, afin de lui assurer confort. Érigée en 1840, elle adopte un style architectural, agrémenté de touches décoratives. Les jardins attenants, agrémentés de bassins et de rochers ornementaux, reflétaient l’importance accordée au bien-être de la souveraine. Jagyeongjeon possède des caractéristiques uniques, comme des fenêtres delicatement gravées. Son emplacement privilégié témoigne de la considération portée aux aînées royales.
Geoncheonggung (résidence royale)
La résidence royale Geoncheonggung fut édifiée en 1873 par le roi Gojong pour moderniser le cadre de vie au sein du palais. Réputée pour sa fusion de styles occidentaux et coréens, elle symbolise l’ouverture de la cour Joseon. C’est également ici que la reine Myeongseong fut assassinée en 1895. Les salles, autrefois luxueuses, offraient un confort, témoignant d’une époque de transition. Geoncheonggung demeure un lieu chargé d’histoire et de renouveau.
Gyeonghoeru (pavillon sur l’eau)
Le pavillon Gyeonghoeru, érigé en 1412 sous le règne du roi Taejong, trône au milieu d’un étang. Utilisé pour les banquets royaux et les réceptions diplomatiques, il offre un panorama magnifique sur les environs du palais. Ses 48 piliers de pierre supportent une structure ouverte permettant une ventilation naturelle. La vue change au fil des saisons, sublimée par les cerisiers au printemps. Gyeonghoeru demeure l’un des symboles photographiés du site.
Hyangwonjeong (pavillon sur l’îlot)
Hyangwonjeong, construit en 1873 par le roi Gojong, s’élève sur un îlot au cœur d’un étang. Son nom signifie “Pavillon des parfums lointains”, soulignant son cadre. Accessible par un pont en bois, il servait de retraite à la méditation et à la détente. Son architecture à deux niveaux, classique du style Joseon, évoque la recherche d’harmonie. Au lever du soleil, Hyangwonjeong offre l’un des spectacles les plus sereins du palais.
Musée national du Palais de Corée
Le Musée national du Palais de Corée, installé dans une aile de Gyeongbokgung, expose plus de 40 000 objets liés à la monarchie Joseon. Ouvert en 1992, il présente des trésors culturels classés, tels que des costumes impériaux, des sceaux et des peintures rituelles. Les expositions dévoilent l’évolution de l’art de cour, de la calligraphie et de la vie royale. Une visite incontournable pour approfondir votre compréhension du patrimoine coréen.
Musée national folklorique de Corée
Le Musée national folklorique de Corée, adjacent à Gyeongbokgung, plonge le visiteur au cœur de la vie traditionnelle coréenne. Créé en 1945, il regroupe plus de 4 000 pièces illustrant l’habitat, les croyances populaires et les activités quotidiennes. Les galeries révèlent l’évolution des coutumes à travers l’histoire, mettant en lumière la culture et la célébration des fêtes saisonnières. Accessible depuis le palais, ce musée offre un complément à votre visite.Un peu d'histoire du Palais Gyeongbokgung
Le Palais Gyeongbokgung, un symbole de la dynastie Joseon, est l'un des sites historiques les plus emblématiques de Séoul, racontant plus de 5 siècles d'histoire coréenne.
La construction du palais
Fondé en 1395 par le roi Taejo, premier souverain de la dynastie Joseon, le Palais Gyeongbokgung est le plus grand des palais royaux de Corée. Situé au pied du mont Bugaksan, il servait de centre politique et symbolique du pays. Sa conception embrassait les principes géomantiques, reflétant l'importance de l'harmonie entre l'homme et la nature.
Destruction et restauration
Le palais a subi de nombreuses destructions, notamment pendant les invasions japonaises de la fin du XVIᵉ siècle. Il resta en ruine pendant près de 3 siècles jusqu'à sa reconstruction partielle au XIXᵉ siècle sous le règne du roi Gojong. Malheureusement, une deuxième destruction majeure a eu lieu durant l'occupation japonaise au début du XXᵉ siècle.
Renaissance et conservation
Aujourd'hui, le Palais Gyeongbokgung a été largement restauré, grâce à des efforts de préservation continue depuis les années 1990. Il demeure un puissant symbole de la résilience et de l'héritage culturel de la Corée. Visiter ce palais, c'est explorer non seulement l'architecture splendide mais aussi plonger dans l'âme historique d'une nation qui a surmonté de nombreux défis.
Quelques anecdotes historiques sur le Palais Gyeongbokgung
Découvrez ici des anecdotes et faits historiques qui rendent la visite du Palais Gyeongbokgung encore plus enrichissante.
Sa fondation en 1395
Le Palais Gyeongbokgung, érigé en 1395 sous le règne de Taejo, devint rapidement la demeure principale de la dynastie Joseon. Conçu pour incarner l’autorité royale, il marquait la puissance naissante d’un royaume en plein essor. Son architecture reflétait déjà un subtil équilibre entre tradition et fonction. Elle fut soigneusement planifiée.
Un nom porteur de chance
L’appellation Gyeongbokgung renvoie à l’idée d’une bénédiction céleste, symbole d’optimisme pour les rois Joseon. Véritable talisman, ce nom reflétait la volonté d’établir un sanctuaire profondément imprégné d’harmonie. Les fondateurs y voyaient un message de protection spirituelle, affirmant que le pouvoir royal s’exerçait sous des auspices favorables, au cœur de Séoul.
Un long abandon de 273 ans
Après les flammes de la guerre d’Imjin, le Palais Gyeongbokgung demeura à l’état de ruines durant près de 273 ans. Ses pavillons, autrefois majestueux, devinrent un souvenir effacé. C’est sous le règne du roi Gojong que la reconstruction débuta, redonnant à ce lieu son éclat d’antan et son rôle symbolique.
Une destruction massive sous occupation japonaise
Pendant l’occupation japonaise de 1910 à 1945, plus de 90 % du complexe d’origine fut rasé, privant Séoul de joyaux architecturaux. Cette politique de démolition visait à affaiblir l’identité coréenne et à affirmer la domination coloniale. Les vestiges restés debout témoignent de cette période tumultueuse et de ses conséquences durables.
Une restauration engagée depuis 1990
Les chantiers colossaux entrepris à partir de 1990 redonnent vie aux espaces du Palais Gyeongbokgung. Environ 40 % du site a ainsi été reconstitué, rencontrant l’adhésion d’experts et du grand public. Grâce à ces efforts, l’ensemble regagne sa splendeur initiale, prolongeant la mission patrimoniale amorcée il y a plusieurs décennies.
Le plus vaste des 5 grands palais
Parmi les 5 palais de la dynastie Joseon, le Palais Gyeongbokgung occupe la première place en termes de superficie. Ses multiples cours, pavillons et jardins permettent de mesurer l’ampleur de la puissance royale. Chaque recoin reflète la sophistication de l’ère Joseon et le prestige associé à la monarchie.