Que faire et voir à la montagne Pelée ?
Plongez au cœur de la Martinique en explorant la Montagne Pelée, volcan emblématique niché dans le nord de l’île. Randonnées, panoramas grandioses et patrimoine volcanologique séduiront tous les passionnés d’aventure.
L’Aileron, son refuge et ses sentiers de randonnée
Situé à environ 1 100 mètres d’altitude, L’Aileron constitue un passage incontournable pour les randonneurs souhaitant gravir la Montagne Pelée. Son refuge, construit en 1933, permet de faire une halte abritée avant de poursuivre l’ascension. Entouré de sentiers balisés, ce point offre un panorama exceptionnel sur le littoral et la végétation luxuriante. On y découvre également une véritable flore endémique, témoignant de la richesse naturelle de cette zone volcanique incomparable.
Le sommet du volcan, le cratère de l’Étang Sec et le panorama sur la baie de Saint-Pierre
Atteindre le sommet de la Montagne Pelée, culminant à 1 397 mètres, est une récompense pour les marcheurs chevronnés. Au cratère de l’Étang Sec, formé après l’éruption de 1902, le paysage lunaire dévoile de fascinants vestiges géologiques. De là, la vue sur la baie de Saint-Pierre, autrefois prospère, embrasse l’histoire dramatique de la ville. Ce belvédère naturel offre un aperçu incomparable de la puissance et de la beauté du volcan.
Le Mémorial de la Catastrophe de 1902
Érigé en hommage aux 28 000 victimes de l’éruption du 8 mai 1902, le Mémorial se situe près des ruines de Saint-Pierre. Daté de 1923, ce monument rappelle la force dévastatrice du volcan. À proximité, des panneaux d’information retracent l’histoire volcanologique de la région, expliquant la formation du dôme et les phénomènes pyroclastiques. Cette visite instructive illustre l’importance de la prévention et témoigne du rôle de la recherche scientifique locale.
Le plateau des Palmistes
Perché à une altitude moyenne de 1 000 mètres, le Plateau des Palmistes est un espace naturel préservé au cœur de la Montagne Pelée. Il doit son nom aux nombreuses espèces de palmiers qui y prospèrent, créant un havre de verdure. Les conditions climatiques plus fraîches favorisent une biodiversité remarquable, incluant des espèces endémiques d’orchidées et d’oiseaux. Cet arrêt constitue un moment de tranquillité avant d’atteindre les sentiers plus escarpés.Localisation de la Montagne Pelée en Martinique
Où se trouve la Montagne Pelée ?
La montagne Pelée se trouve à
Morne Rouge, 97213, Martinique (
voir sur Google Maps)
Comment y aller ?
Située au nord de la Martinique, la
Montagne Pelée, un volcan majestueux, est facilement accessible depuis plusieurs points d'intérêt de l'île. Depuis
Fort-de-France, la capitale, il vous faudra environ
1h30 de route en direction du nord pour rejoindre la commune de
Saint-Pierre, porte d’entrée vers le volcan. De là, plusieurs sentiers balisés permettent d'accéder à son sommet. Comptez environ
4 heures de marche aller-retour pour admirer une vue imprenable. La route vous mènera également à proximité de lieux emblématiques tels que le
Zoo de Martinique et le célèbre
jardin de Balata.
Voici un aperçu des différents moyens de transport disponibles pour rejoindre la Montagne Pelée :
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BusLa ligne 25 au départ de Fort-de-France dessert le Morne-Rouge, puis accès en taxi collectif depuis l’arrêt mairie du Morne-Rouge.
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Voiture de locationDisponible à l'aéroport Martinique Aimé Césaire ou en centre-ville de Fort-de-France. Prendre la route N3 jusqu’à le Morne-Rouge puis suivre les indications vers la Montagne Pelée.
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Taxi/VTCAu départ de Fort-de-France ou depuis le nord de l’île, il est possible d’organiser un trajet direct vers la Montagne Pelée.
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CovoiturageDes groupes de partage de trajets existent au départ de Fort-de-France ou de Saint-Pierre et permettent de monter ensemble vers la Montagne Pelée.
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Excursions guidéesDes agences proposent des départs organisés depuis Fort-de-France ou Le Carbet avec chauffeur et guide.
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Navettes privéesCertains hôtels ou prestataires assurent un service privé depuis l’aéroport ou votre lieu de séjour jusqu’à la Montagne Pelée.
Un peu d'histoire sur la Montagne Pelée
Nichée au nord de la Martinique, la Montagne Pelée est célèbre pour son éruption dévastatrice. Son histoire volcanique a profondément marqué l'île et ses habitants.
Éruption de 1902 : une catastrophe mémorable
Le 8 mai 1902, une éruption cataclysmique a transformé la Montagne Pelée en un symbole tragique. En quelques minutes, la ville de Saint-Pierre est anéantie, causant la mort de près de 30 000 personnes. Cet événement tragique est l'une des plus grandes catastrophes volcaniques du XXe siècle, comparable à l'éruption du Vésuve qui détruisit Pompéi. Saint-Pierre, autrefois surnommée le « Paris des Caraïbes », n'a jamais retrouvé son lustre d'antan.
La renaissance de Saint-Pierre
Après l'éruption, la ville de Saint-Pierre a été largement abandonnée, mais petit à petit, la vie a repris ses droits. Au fil des décennies, les efforts pour reconstruire la ville ont permis de préserver le patrimoine historique tout en rendant hommage aux victimes de 1902. Aujourd'hui, Saint-Pierre est un site touristique majeur, avec ses vestiges, son musée volcanologique et une atmosphère témoignant à la fois de son passé glorieux et tragique.
Surveillance actuelle du volcan
Conscient de la puissance et des dangers du volcan, la surveillance de la Montagne Pelée est aujourd'hui une priorité. Des équipes de scientifiques surveillent en permanence ses activités afin de prévenir une nouvelle catastrophe. Ce travail crucial permet de protéger les habitants de la Martinique et les visiteurs, tout en leur permettant de découvrir les paysages spectaculaires et les richesses naturelles autour du volcan. L'accent est mis sur la sécurité et la sensibilisation des locaux et touristes face aux risques volcaniques.
Les anecdotes historiques sur la Montagne Pelée
Découvrez ici quelques anecdotes et faits historiques, qui vous plongeront dans l'histoire fascinante de cette montagne emblématique de la Martinique.
La vérité sur les survivants
Contrairement à une croyance populaire, la catastrophe du 8 mai 1902 a compté une quinzaine de rescapés, dont certains étaient installés en périphérie ou déjà en mer. Vous découvrirez que ces survivants ont parfois partagé des témoignages rares, éclairant l’ampleur de la tragédie vécue par Saint-Pierre et ses environs.
La force des éruptions péléennes
Le terme «éruption péléenne» vient directement de la formidable explosion de 1902, qui a défini ce phénomène volcanique violent. Les nuées ardentes, composées de gaz brûlants et de débris, dévalent à grande vitesse, détruisant tout sur leur passage. La Montagne Pelée est ainsi devenue une référence scientifique, attirant plus d’experts.
Légende électorale autour de l’évacuation
Une rumeur tenace prétend que les autorités auraient hésité à évacuer Saint-Pierre pour ne pas compromettre les élections à venir. Cette croyance nourrit encore aujourd’hui les débats autour des décisions politiques prises alors. Vous pourrez entendre divers récits, évoquant parfois une tragique stratégie de maintien en place des habitants vulnérables.
Le cachot providentiel de Ludger Sylbaris
Enfermé pour trouble à l’ordre public, Ludger Sylbaris survécut grâce à l’épaisseur de son cachot, épargné par les cendres et la chaleur mortelle. Libéré après la catastrophe, il s’est forgé une réputation singulière, racontant son histoire aux États-Unis dans un spectacle itinérant. Sa survie demeure un symbole frappant de l’éruption.
L’étonnante histoire de l’Étang Sec
Au sommet de la Montagne Pelée, l’Étang Sec intrigue par son absence d’eau. Jadis alimenté par un système souterrain, ce cratère s’est asséché après l’écoulement de lave qui a modifié les conduits naturels. Vous pourrez apprécier ce paysage lunaire unique, témoin des bouleversements géologiques que subit en permanence ce volcan.
Une vigilance constante autour du volcan
La Montagne Pelée reste un volcan actif, surveillé au jour le jour par l’Observatoire Volcanologique et Sismologique de Martinique. Les capteurs enregistrent en continu ses séismes, dégagements gazeux ou déformations. Pour vous aventurer dans ses sentiers, il est essentiel de rester à l’écoute des consignes locales, assurant une exploration sûre.