Que faire et voir dans la Basilique Sainte-Marie-Majeure ?
Située au cœur de Rome, la Basilique Sainte-Marie-Majeure se révèle être un incontournable lors d’une visite de la Ville Éternelle. Découvrez ce monument multiséculaire, fascinant riche d’histoire et d’art inestimable.
La façade baroque et le portique
La façade principale, redessinée au XVIIIe siècle par Ferdinando Fuga, illustre l’évolution stylistique de la Basilique. Au-dessus du large portique, vous admirerez des décorations sculptées et des armoiries papales. C’est ici que se trouve l’ancienne loggia, témoin d’événements historiques comme la bénédiction papale. Les arcades permettent une entrée majestueuse tout en protégeant ses fresques uniques. Cette façade baroque, conçue pour impressionner, symbolise la puissance de l’Église et l’ouverture aux visiteurs.
Le campanile
Le campanile de la Basilique Sainte-Marie-Majeure, érigé au XIVe siècle et mesurant près de 75 mètres, est le plus haut de Rome. Ses cloches rythmaient autrefois la vie religieuse de la ville. Surmonté d’une flèche élancée, il fut restauré à la Renaissance pour affirmer le prestige papal. Depuis ses niveaux, on profitait d’un point de vue sur les quartiers. Sa silhouette caractéristique en fait un repère incontournable pour les visiteurs.
Les mosaïques du Ve siècle et l’arc triomphal
À l’intérieur, vous découvrirez des mosaïques du Ve siècle, parmi les plus anciennes de Rome. Sur l’arc triomphal, elles illustrent des scènes bibliques, notamment la vie de la Vierge Marie. Réalisées sous le pontificat de Sixte III, ces œuvres affichent une finesse de détails et un usage de la couleur. Elles témoignent du rayonnement culturel et spirituel de la basilique, marquant la transition artistique entre l’Antiquité et le Moyen Âge.
Le plafond doré
Le somptueux plafond à caissons dorés, conçu à la fin du XVe siècle, brille de tous ses feux sous la nef principale. On raconte qu’il aurait été réalisé avec le premier or rapporté des Amériques par Christophe Colomb, offert alors par les rois catholiques d’Espagne. Son style Renaissance, attribué à Giuliano da Sangallo, confère une impression de profondeur. Il reflète à la fois l’opulence artistique et la dévotion de l’époque.
La chapelle Sixtine et la chapelle Pauline
La chapelle Sixtine, érigée sous le pape Sixte V au XVIe siècle, abrite le tombeau de ce pontife et se démarque par son esthétique combinant marbre et fresques. Reliée par un couloir, la chapelle Pauline, dédiée à la Vierge, fut commandée par le pape Paul V au XVIIe siècle. On y admire des ornements baroques et un autel. Ces deux chapelles illustrent l’adaptation du décor sacré au fil des époques.
La crypte de la Nativité
Située sous le maître-autel, la crypte de la Nativité renferme des reliques associées à la crèche de Bethléem. Baptisée « Confession », elle date du XVIIe siècle et fut conçue pour mettre en valeur des fragments de la mangeoire sainte. Un escalier permet d’accéder à cet espace intime orné de marbres et d’inscriptions. L’éclairage confère une atmosphère recueillie, invitant au recueillement tout en manifestant la dévotion envers cet épisode biblique.
Le musée de la Basilique
Pour les passionnés d’art sacré, le musée de la Basilique conserve des trésors témoignant de plusieurs siècles de piété. Vous y découvrirez des statues, des manuscrits enluminés et des pièces d’orfèvrerie papale. L’exposition comprend aussi des vêtements liturgiques anciens témoignant du raffinement de l’Église romaine. Installé dans des salles voûtées, le parcours met en avant la richesse artistique de Sainte-Marie-Majeure et offre un éclairage précieux sur l’histoire religieuse de Rome.
La tombe de Gian Lorenzo Bernini, dit Le Bernin
Enfin, la Basilique abrite la sépulture de Gian Lorenzo Bernini, l’un des plus grands artistes du baroque italien. Décédé en 1680, il repose dans la nef, sous une pierre tombale. Architecte, sculpteur et peintre, Bernini marqua le visage de Rome avec ses monuments distincts et fontaines. Cette tombe discrète rend hommage à son apport grandiose à l’art sacré. Elle illustre la reconnaissance de l’Église envers l’un de ses génies créateurs.Localisation de la Basilique Sainte-Marie-Majeure dans Rome
Où se trouve la Basilique Sainte-Marie-Majeure ?
La Basilique Sainte-Marie-Majeure est située au cœur de Rome, en Italie. Son adresse est
Piazza di Santa Maria Maggiore, 42, 00100 Roma RM, Italie (
voir sur Google Maps).
Comment y aller ?
La Basilique Sainte-Marie-Majeure est idéalement située en plein cœur de Rome, à seulement
1 km de la gare centrale de Termini, soit environ une promenade de
10 minutes à pied. Pour ceux qui viennent du célèbre Colisée, la basilique se trouve à une distance de
1,4 km, soit environ
18 minutes à pied. Le monument est également proche de la Piazza Venezia, à environ
1,8 km, ce qui représente une marche d'environ
22 minutes. De plus, plusieurs lignes de bus s'arrêtent à proximité, facilitant l'accès depuis d'autres quartiers de Rome.
-
BusEmpruntez les lignes 16, 70, 71 ou 714 et descendez à l'arrêt Santa Maria Maggiore.
-
MétroUtilisez la ligne B et descendez à la station Cavour ou prenez la ligne A et descendez à Termini, puis marchez quelques minutes.
-
TrainDepuis la gare Rome-Termini, il faut moins de 10 minutes à pied pour se rendre à l'attraction.
-
TramLes lignes 5 et 14 mènent jusqu’à l’arrêt Termini, puis comptez environ 10 minutes de marche.
-
TaxiLes taxis peuvent vous déposer directement devant Santa Maria Maggiore; la durée du trajet dépend du trafic.
-
VoitureLe stationnement est limité à proximité : il est recommandé de se garer près de Termini ou d'utiliser un service de stationnement payant.
Un peu d'histoire de la Basilique Sainte-Marie-Majeure
La Basilique Sainte-Marie-Majeure, monument emblématique de Rome, est riche d'une histoire qui remonte à l'Antiquité. Elle est un témoignage vivant de l'évolution architecturale et spirituelle de la ville.
Sa fondation légendaire
Selon la légende, la basilique aurait été fondée au IVe siècle après qu'une vision de la Vierge Marie ait inspiré un couple pieux de faire construire une église. Cet événement, marqué par une mystérieuse chute de neige au cœur de l'été, est commémoré chaque année le 5 août. La création de cet édifice a ensuite été promue par l'empereur Libère.
Évolution sous les papes
La basilique a évolué au fil des siècles sous l’impulsion de plusieurs papes soucieux de l’embellir et de la moderniser. Au Ve siècle, le pape Sixte III a réaménagé l’intérieur et introduit les mosaïques, tandis qu’au XVIe siècle, le pape Pie V a supervisé la construction du plafond à caissons richement décoré.
Une architecture impressionnante
La basilique se distingue par une architecture unique qui témoigne de diverses époques. S’y trouvent des éléments de l’art paléochrétien, baroque et néoclassique, illustrant la riche histoire de Rome. Parmi ses trésors architecturaux se trouvent le clocher du XIVe siècle, le plus haut de Rome, et la chapelle Sixtine, différente mais tout aussi impressionnante que sa célèbre homonyme au Vatican. La grandeur et la diversité architecturale de cette basilique représentent un véritable voyage à travers les âges et les styles.
Anecdotes historiques sur la Basilique Sainte-Marie-Majeure
Un songe neigeux
Selon la légende, un rêve nocturne annonça une chute de neige sur l’Esquilin, indiquant l’emplacement à Pape Libère. Dans la nuit du 4 au 5 août, le sol se recouvrit de blanc, offrant une preuve justifiant la construction de la basilique à cet endroit. Cet événement marqua la piété romaine.
La relique de la Sainte Crèche
La basilique conserve, dans sa crypte de la Nativité, des fragments réputés du berceau de l’Enfant Jésus. Présentés dans une châsse en cristal, ils suscitent admiration et profond recueillement chez les visiteurs. Depuis des siècles, pèlerins et fidèles se pressent ici pour contempler cette relique insolite, symbole fort de Noël.
L’icône Salus Populi Romani
L’antique icône byzantine Salus Populi Romani demeure l’objet d’une ferveur populaire constante. Vénérée pour son rôle protecteur contre épidémies et calamités, elle attire les regards de fidèles en quête de grâce. Cette représentation de la Vierge, l’une des plus anciennes à Rome, illustre le lien profond entre art et dévotion.
La Tombe de Bernini
Le célèbre Gian Lorenzo Bernini, maître du baroque romain, repose ici dans une sépulture étonnamment discrète. Cet artiste, à l’origine de chefs-d’œuvre tels que le baldaquin de Saint-Pierre, choisit humblement ce lieu pour son dernier repos. Sa présence discrète rend hommage à son attachement indéfectible envers cette église chargée d’histoire.