Que faire et voir à l’Alte Nationalgalerie ?
L’Alte Nationalgalerie est un incontournable pour les amateurs d’art et d’histoire.
La façade néoclassique et son escalier monumental
La façade néoclassique, achevée en 1876, se distingue par ses colonnes corinthiennes et son escalier monumental. Conçue par l’architecte Friedrich August Stüler, elle s’inspire d’un temple antique. Elle témoigne de l’engouement prononcé du XIXe siècle pour l’Antiquité classique. L’architecture solennelle, combinée aux appliques décoratives, crée un cadre unique pour votre visite. Les marches imposantes offrent également un point de vue pittoresque sur l’ensemble de l’Île aux Musées.
Les chefs-d’œuvre de la peinture du XIXe siècle
La collection de peintures du XIXe siècle de l’Alte Nationalgalerie offre une immersion dans les mouvements romantiques, réalistes et impressionnistes. Vous y admirerez notamment les sublimes paysages de Caspar David Friedrich et Karl Friedrich Schinkel, ou encore les toiles d’Adolph Menzel. L’impressionnisme est magnifiquement représenté par des œuvres d’Édouard Manet et Claude Monet. Ne manquez pas L’Île des morts d’Arnold Böcklin, chef-d’œuvre mystérieux datant de 1880.
Les sculptures emblématiques du XIXe siècle
La section sculpturale réunit des œuvres majeures du XIXe siècle, illustrant différentes esthétiques artistiques. On y découvre des créations de Johann Gottfried Schadow, célèbre pour ses statues néoclassiques, ainsi que des pièces inspirées par le mouvement romantique. Les sujets mythologiques côtoient des représentations plus réalistes, mettant en lumière la virtuosité des sculpteurs de l’époque.
La statue équestre de Frédéric-Guillaume IV
La statue équestre de Frédéric-Guillaume IV, érigée en 1886 devant l’Alte Nationalgalerie, rend hommage au monarque prussien qui rêva d’un Berlin transformé en « Athènes sur la Spree ». Réalisée par Alexander Calandrelli, cette sculpture en bronze met en scène le roi en uniforme, à cheval. Elle constitue un point de repère historique et accueille les visiteurs franchissant les marches du musée.
L’accès aux autres musées de l’Île aux Musées
La situation privilégiée de l’Alte Nationalgalerie sur l’Île aux Musées vous offre un accès direct aux quatre autres établissements renommés : l’Altes Museum, le Neues Museum, le Pergamon Museum et le Bode Museum. Ce complexe culturel classé au patrimoine mondial de l’UNESCO forme un ensemble unique d’art et d’histoire, couvrant des civilisations anciennes aux époques plus récentes. Prévoyez suffisamment de temps pour explorer ces trésors à proximité !Un peu d'histoire de l'Alte Nationalgalerie
Nichée sur l'Île aux Musées, l'Alte Nationalgalerie est un joyau de l'art européen.
La fondation
L'Alte Nationalgalerie a été fondée en 1861, suite à un legs de Johann Heinrich Wagener. L'édifice actuel, inspiré par les temples classiques, a été inauguré en 1876. Son architecture impressionnante et ses premières collections ont rapidement établi sa réputation comme l'un des centres artistiques les plus importants de l'Allemagne.
De la destruction à la restauration
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l'Alte Nationalgalerie a subi d'importants dommages à la suite des bombardements. Des efforts méticuleux de restauration ont permis au musée de rouvrir ses portes en 1949. Cet acte de renaissance atteste de l'engagement de la ville à préserver son patrimoine artistique pour les générations futures.
Une collection en évolution permanente
Les collections du musée sont en constante évolution, avec une emphase sur l'art du XIXe siècle. Elles abritent des chefs-d'œuvre de maîtres tels que Edouard Manet et Caspar David Friedrich. Avec plus de 400 peintures et 1500 sculptures, la galerie continue d'attirer les amateurs d'art du monde entier.
Anecdotes historiques
Retour sur quelques faits historiques pour enrichir votre visite.
Un projet d’inspiration antique
La galerie fut inaugurée le 22 mars 1876. Elle reflète la vision de Friedrich August Stüler, décédé avant. Joh. Heinrich Strack continua son œuvre inspirée des temples antiques. L'ensemble témoigne de l’essor culturel de Berlin à cette époque.
Un legs fondateur
En 1861, le banquier Johann Heinrich Wilhelm Wagener légua sa précieuse collection de peintures à l’État prussien. Ce geste philanthropique posa la première pierre de la future galerie, témoignant du soutien des élites culturelles et financières.
Une façade éclectique
La façade, agrémentée d’éléments néoclassiques, annonce un style sobre et solennel. Cependant, l’arrière du bâtiment rappelle visiblement une église, conférant à l’ensemble un aspect singulier. Cette dualité architecturale souligne la dimension sacrée de l’art, valorisée ici comme un héritage multiforme et spirituel.
La renaissance après la guerre
La Seconde Guerre mondiale laissa la galerie dans un état critique majeur, contraignant sa fermeture prolongée. Ce n’est qu’en 1949 qu’elle put rouvrir progressivement, après une importante campagne de restauration. De nouveaux espaces furent aménagés, redonnant vie à un patrimoine essentiel.
Une place au cœur de l’UNESCO
Depuis 1999, l’Alte Nationalgalerie s’intègre pleinement à l’Île aux Musées, joyau berlinois inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce regroupement d’institutions culturelles enchante les amateurs d’art et d’histoire. La reconnaissance internationale confirme l’importance patrimoniale de ce site, essentiel au rayonnement culturel de l’Allemagne et de l’Europe.
Un hommage royal
Trônant au sommet de l’escalier central, la statue équestre de Frédéric-Guillaume IV rappelle l’ampleur du soutien monarchique aux arts. Ce souverain prussien fut déterminant dans l’essor culturel de Berlin, encourageant de nombreuses initiatives artistiques. Son effigie illustre la place cruciale de la dynastie Hohenzollern dans le paysage européen.