Que faire et voir autour du Site archéologique de Carthage ?
Découvrez Carthage, joyau historique de la Tunisie. Explorez son Site archéologique renommé, véritable témoin des civilisations punique et romaine, pour plonger dans un voyage culturel inoubliable et riche en découvertes.
Les thermes d’Antonin
Érigés au IIe siècle sous l’empereur Antonin le Pieux, les thermes d’Antonin comptent parmi les plus vastes de l’Empire romain. Situés face à la Méditerranée, ils témoignent de l’architecture majestueuse de Carthage et de la sophistication de la société romaine. Vous y découvrirez des salles de bains, des vestiaires et un vaste espace de détente et de loisirs. Les vestiges visibles illustrent la grandeur technique et artistique de cette époque.
Le théâtre romain
Datant du IIe siècle, le théâtre romain de Carthage pouvait accueillir jusqu’à 5 000 spectateurs pour des représentations théâtrales et des événements politiques. Son plan semi-circulaire et ses gradins bien conservés témoignent de l’ingéniosité romaine en matière d’acoustique et d’urbanisme. Vous pourrez admirer la scène originelle et les couloirs de circulation. Chaque été, ce lieu historique s’anime grâce à des festivals qui perpétuent la tradition artistique de la cité punique.
L’amphithéâtre romain
Construit entre le Ier et le IIe siècle, l’amphithéâtre romain de Carthage accueillait des combats de gladiateurs et autres spectacles publics. Son plan elliptique, inspiré du Colisée de Rome, illustre la puissance impériale sur les provinces d’Afrique. Il pouvait recevoir jusqu’à 30 000 personnes, démontrant l’importance de Carthage dans l’Empire. Malgré les destructions, vous pourrez observer la structure des gradins et imaginer l’atmosphère enflammée qui régnait lors des grands événements.
Les villas romaines
Ces luxueuses villas, construites entre le Ier et le IVe siècle, reflètent la prospérité de Carthage sous la domination romaine. Elles se distinguent par leurs mosaïques fines, leurs jardins internes et leurs élégantes colonnades. Au fil de votre visite, vous observerez l'organisation architecturale, mêlant pièces de réception et espaces privés. Les vestiges découverts racontent l’art de vivre romain, ainsi que la richesse culturelle et économique qui animait autrefois cette cité.
La colline de Byrsa et son musée
Ancien cœur de la cité punique, la colline de Byrsa abritait le mythique sanctuaire d’Eshmoun. Après la conquête romaine, elle devint un centre administratif et religieux. Vous y trouverez aujourd’hui le musée national de Carthage, présentant une riche collection d’objets puniques et romains, dont sculptures, mosaïques et céramiques. La vue panoramique depuis ce promontoire offre un aperçu de la grandeur passée et du rôle stratégique de Carthage sur la Méditerranée.
Le Tophet de Salammbô
Le Tophet de Salammbô est un sanctuaire funéraire datant de l’époque punique, dédié aux divinités Ba’al Hammon et Tanit. Les fouilles ont révélé des urnes contenant des ossements d’enfants et d’animaux, alimentant des débats sur les rites pratiqués ici. Ce lieu sacré offre un aperçu rare des croyances religieuses et des pratiques rituelles de Carthage. Vous pourrez également y observer stèles, inscriptions et vestiges archéologiques témoignant de la ferveur punique.
Les citernes de La Malga
Ces impressionnantes citernes romaines, situées près des thermes de La Malga, assurèrent jadis l’approvisionnement en eau potable de Carthage. Leur construction date du IIe siècle et révèle l’expertise hydraulique de l’Empire romain. Composées de plusieurs réservoirs voûtés, elles pouvaient stocker des milliers de mètres cubes d’eau, acheminée par les aqueducs depuis Zaghouan. En vous y rendant, vous apprécierez la dimension stratégique de ces installations pour la vie quotidienne et économique.
La basilique de Damous El Karita
Datant du Ve siècle, la basilique de Damous El Karita est l’un des plus vastes édifices paléochrétiens d’Afrique du Nord. Elle se compose d’une nef centrale et de collatéraux séparés par des colonnes, possédait un baptistère attenant. Vous pourrez distinguer des mosaïques funéraires et des traces de peintures murales. Ce site illustre la transition religieuse de Carthage vers le christianisme, en conservant des éléments architecturaux hérités de la tradition romaine.
Les ports puniques
Symboles de la prospérité maritime de Carthage, les ports puniques se divisaient en deux bassins distincts : l’un pour la flotte de guerre et l’autre pour le commerce. Conçus dès le VIe siècle avant J.-C., ils témoignent de l’expertise navale des Carthaginois. Le port militaire, circulaire, abritait jusqu’à 220 navires. Vous découvrirez encore les vestiges de quais et d’installations portuaires, illustrant l’importance stratégique de la cité dans le bassin méditerranéen.Un peu d'histoire du Site archéologique de Carthage
Le Site archéologique de Carthage est un témoignage fascinant de l'une des civilisations les plus influentes du monde antique, fondée par les Phéniciens et détruite par Rome.
Fondation phénicienne
Au IXe siècle av. J.-C., les Phéniciens fondèrent Carthage, dont le nom signifie « Nouvelle Ville ». Cette cité devint un centre commercial prospère grâce à sa position stratégique sur la côte méditerranéenne. Elle développa un vaste réseau de routes de commerce et des industries florissantes, posant les bases d'un empire qui rivaliserait plus tard avec Rome.
Puissance carthaginoise
À son apogée, entre le VIe et le IIIe siècle av. J.-C., Carthage était une métropole opulente et une puissance maritime redoutable. Elle possédait une flotte impressionnante et excellait en ingénierie navale. Sa compétition avec les Romains pour le contrôle de la Méditerranée conduisit à des affrontements historiques, également connus sous le nom de Guerres Puniques.
La chute de Carthage
La troisième Guerre punique marqua un tournant décisif. En 146 av. J.-C., après un siège acharné, Rome détruisit Carthage. Ses ruines furent enfouies sous salines pour la rendre infertile. Néanmoins, aujourd’hui, le site offre aux visiteurs un aperçu captivant des vestiges de cette civilisation disparue, déclarée Patrimoine mondial par l'UNESCO en 1979.
Anecdotes historiques sur le Site archéologique de Carthage
Découvrez ici de passionnantes anecdotes et faits historiques dévoilant la grande richesse du passé de Carthage et son patrimoine exceptionnel.
Les origines phéniciennes de la cité
D'après le Centre du patrimoine mondial de l’UNESCO, Carthage fut fondée par la princesse phénicienne Elyssa, aussi connue sous le nom de Didon. Son appellation, Qart Hadasht, signifie « Nouvelle Cité ». Ce choix reflète la création audacieuse d’une capitale maritime, destinée à prospérer magnifiquement longtemps sur les rives africaines.
Des ports aux fonctions distinctes
Selon l’historien Polybe, Carthage disposait d’un ingénieux aménagement maritime constitué de deux bassins distincts. Le premier servait aux navires marchands chargés de marchandises précieuses, tandis que le second demeurait réservé à la puissante flotte militaire. Cette ingénieuse séparation assurait une logistique efficace et renforçait la domination navale de la cité.
Les mosaïques romaines révélatrices
Les musées nationaux de Tunisie exposent de somptueuses mosaïques découvertes dans les villas de l’ancienne Carthage romaine. Leur finesse et leurs coloris témoignent de l’extraordinaire raffinement atteint sous l’Empire. Ces scènes, dédiées aux dieux, au quotidien ou aux exploits guerriers, offrent un aperçu unique du luxe d’une époque particulièrement prospère.
Le prestigieux odéon antique
Selon l’Institut National du Patrimoine de Tunisie, l’odéon de Carthage émergea sous Antonin le Pieux et pouvait accueillir environ 5 000 spectateurs. Son architecture en gradins et sa scène couverte servaient aux représentations lyriques et théâtrales. Il offrait une acoustique remarquable, idéale pour les spectacles destinés aux élites romaines exigeantes.
Le mystère du tophet
D’après une étude parue dans l’American Journal of Archaeology, le fameux tophet de Carthage, souvent associé aux sacrifices d’enfants, aurait été une nécropole dédiée aux nourrissons décédés à la naissance ou en bas âge. Cette interprétation plus nuancée remet en cause les récits qui accompagnent longtemps l’histoire de ce lieu.
La double renaissance de Carthage
Appien relate que Rome anéantit Carthage en 146 av. J.-C., achevant la Troisième Guerre punique. Quelques décennies plus tard, la refondation romaine effaça partiellement les traces puniques sans toutefois les faire disparaître totalement. Cette superposition architecturale étrange offre aujourd’hui aux visiteurs une rencontre fascinante entre les héritages punique et romain.