Que faire et voir dans le Parc du Retiro ?
Le splendide Parc du Retiro, situé au cœur de Madrid, est un incontournable pour toute visite de la capitale espagnole. Découvrez son histoire, ses jardins luxuriants et ses monuments emblématiques.
L’étang du Retiro
L’étang du Retiro, créé au XVIIème siècle sur ordre du roi Philippe IV, est aujourd’hui l’un des symboles les plus emblématiques du parc. Ses barques colorées, accessibles à la location, composent un cadre idéal pour une balade romantique ou une sortie en famille. Bordé par de majestueux arbres et offrant un point de vue pittoresque sur le monument à Alphonse XII, cet étang évoque l’élégance historique de Madrid. Endroit incontournable.
Le monument à Alphonse XII
Érigé en 1922 par l’architecte José Grases Riera, le monument à Alphonse XII se dresse fièrement devant l’étang. Son imposante colonnade et la statue équestre du roi honorent la monarchie espagnole. L’espace central, souvent animé, accueille des artistes de rue et offre un panorama exceptionnel sur le bassin. Véritable point de rassemblement, ce monument illustre l’essor urbain de Madrid à l’aube du XXème siècle et suscite un grand intérêt historique.
Le Palais de Cristal
Construit en 1887 pour abriter une exposition sur les Philippines, le Palais de Cristal est un joyau architectural signé Ricardo Velázquez Bosco. Sa structure en verre et en métal, inspirée du Crystal Palace de Londres, laisse passer la lumière à profusion. Intégré au Musée Reina Sofía, il accueille régulièrement des expositions d’art contemporain. Un bassin orne son entrée, créant un contraste harmonieux entre la transparence et l’environnement verdoyant du parc.
Le Palais de Velázquez
Également conçu par Ricardo Velázquez Bosco, le Palais de Velázquez a été édifié entre 1881 et 1883 pour une exposition de minéralogie et de métallurgie. Son style néoclassique, mêlé à des éléments industriels, fait écho à celui du Palais de Cristal. Aujourd’hui géré par le Musée Reina Sofía, il accueille des expositions d’art moderne et contemporain. Les mosaïques et décorations en céramique qui ornent sa façade reflètent la tradition madrilène.
La roseraie
La roseraie, également appelée Rosaleda, fut créée en 1915 sous la direction du jardinier Cecilio Rodríguez. Elle abrite des centaines de variétés de roses, qui fleurissent au printemps et en été. Ses allées, ses pergolas et ses fontaines confèrent à cet espace une atmosphère romantique. C’est un lieu prisé pour la détente, la photographie ou l’admiration des couleurs. Sa situation centrale offre un accès facile depuis les entrées du parc.
La statue de l’Ange Déchu
Inaugurée en 1885, la statue de l’Ange Déchu est l’œuvre du sculpteur Ricardo Bellver. Inspirée du poème « Le Paradis perdu » de John Milton, elle représente Lucifer au moment de sa chute. Elle suscite encore aujourd’hui de nombreuses légendes locales et intrigue les visiteurs. Située sur une fontaine octogonale, elle se dresse à l’intersection de plusieurs allées, attirant le regard grâce à son expression dramatique et son histoire singulière.
Le Parterre
Le Parterre, conçu dans le style français, témoigne du goût pour la symétrie et l’élégance à la cour des Bourbons. Ses origines remontent au règne de Philippe V au XVIIIème siècle. Cet espace se distingue par une composition géométrique, ses haies taillées, et ses motifs floraux. On y trouve le cyprès chauve, l’arbre le plus ancien de Madrid. Son organisation contraste avec la végétation plus libre du reste du parc.
Les jardins de Cecilio Rodríguez
Aménagés au XXème siècle par le jardinier en chef Cecilio Rodríguez, ces jardins se distinguent par leur style andalou et leur inspiration orientale. Vous y croiserez des paons se promenant en liberté, ajoutant une touche exotique. Les bassins et pergolas, agrémentés de céramiques colorées, créent une ambiance sereine au cœur de la capitale. Ils servent parfois d’écrin à des événements culturels, soulignant l’importance historique et paysagère de ce coin verdoyant.
Le Bosque del Recuerdo
Situé près de la porte d’Antonio Machado, le Bosque del Recuerdo est un mémorial dédié aux victimes des attentats du 11 mars 2004. Inauguré en 2005, il rassemble 192 arbres – oliviers et cyprès – en hommage aux disparus. Son agencement circulaire symbolise l’unité et la solidarité face à la tragédie. Ce lieu de recueillement, protégé par un étang et passerelles, invite à réfléchir et à respecter la mémoire collective.
La Casa de Vacas
La Casa de Vacas, bâtie à l’origine comme étable au XIXème siècle, a été transformée en espace culturel polyvalent. Incendiée dans les années 1980, elle fut reconstruite pour accueillir expositions, pièces de théâtre, concerts et conférences. Son nom intrigant remonte à l’époque où des vaches y étaient élevées pour fournir du lait aux résidents royaux. Aujourd’hui, elle constitue un repère artistique, reflétant la capacité du parc à se réinventer continuellement.
Le Paseo de las Estatuas
Le Paseo de las Estatuas, appelé Promenade de l’Argentina, rassemble des statues de monarques espagnols commandées par Ferdinand VI au XVIIIème siècle. Initialement destinées au Palais Royal, elles furent installées ici pour orner l’allée centrale. Chaque figure illustre l’histoire dynastique, de rois wisigoths à la dynastie des Habsbourg. Bordé par une végétation, ce paseo offre une promenade unique, permettant d’évoquer les épisodes marquants de la monarchie espagnole en plein air.Un peu d'histoire du Parc du Retiro
Niché au cœur de Madrid, le Parc du Retiro est un sanctuaire de tranquillité ayant évolué avec la ville depuis des siècles, offrant aux visiteurs un voyage à travers le temps.
Les début royaux
Le Parc du Retiro trouve son origine au XVIIème siècle, sous le règne du roi Philippe IV d'Espagne. Créé comme un espace de retraite pour la famille royale, il servait de lieu de détente et de loisirs. À l'époque, il comprenait des jardins somptueux, des palais et des étangs, témoignant du prestige et de la richesse de la monarchie espagnole. Aujourd'hui, ces vestiges historiques continuent d'attirer les visiteurs curieux de découvrir ce patrimoine royal.
Le parc public au XIXème siècle
Après la chute de la monarchie au XIXème siècle, le Parc du Retiro a été ouvert au public, transformant cet ancien lieu exclusif en un espace accessible à tous. En 1868, le parc est officiellement devenu propriété de la ville de Madrid, marquant une étape importante dans son intégration à la vie sociale des Madrilènes. À partir de ce moment, le parc a commencé à se transformer en un lieu de rencontre et de loisirs pour les habitants, renforçant ainsi son rôle central dans la vie urbaine.
Mémoires d'un siècle de transformations
Au cours du XXème siècle, le parc a subi de nombreuses transformations, s'adaptant aux besoins d'une ville moderne tout en préservant son héritage historique. Les événements marquants incluent l'ajout du célèbre Palacio de Cristal en 1887 et de nouvelles zones de loisirs. Aujourd'hui, le Parc du Retiro s'étend sur quelque 125 hectares et accueille des millions de visiteurs chaque année, offrant un mélange unique de nature, d'histoire et de culture, qui continue de charmer et d'émerveiller ses hôtes.
Anecdotes historiques sur le Parc du Retiro
Découvrez ici des anecdotes et faits historiques sur un lieu emblématique de Madrid, où culture et riche patrimoine se rencontrent.
Une escapade royale
À l’origine, ce somptueux écrin vert fut aménagé pour le roi Philippe IV, au XVIIème siècle, dans le cadre de l’élégant Palais du Buen Retiro. Conçu comme un lieu de divertissement royal, il accueillait de somptueuses fêtes et événements, offrant encore ainsi un espace privilégié dédié à la majesté espagnole.
Un écrin de verre fascinant
Érigé en 1887 pour accueillir une exposition consacrée aux plantes des Philippines, ce joyau architectural s’inspire du fameux Crystal Palace londonien. Ses parois de verre laissent pénétrer la lumière sous toutes ses formes, créant un environnement féerique qui renforce particulièrement sa réputation unique de chef-d’œuvre du style métallique et verrier.
Une sculpture controversée
Érigée en 1877, la statue représentant un ange déchu intrigue autant qu’elle fascine vraiment. Son altitude, estimée à quelque 666 mètres au-dessus du niveau de la mer, alimente la légende populaire selon laquelle ce monument singulier rendrait furtivement hommage à Satan. Un incontournable pour les amateurs de mystère et d’histoire.
Des batailles navales recréées
Durant l’époque de la cour royale espagnole, le grand étang offrait un spectacle majestueux avec ses reconstitutions historiques de batailles navales. Organisées pour divertir Philippe IV et son entourage, ces mises en scène grandioses voyaient des navires miniatures s’affronter sur l’eau, traduisant l’amour du faste et de la dramaturgie baroque.
Un repaire d’écrivains inspirés
Aux abords de ses allées arborées, le Retiro a stimulé la créativité d’illustres écrivains, notamment Ramón Gómez de la Serna. Nombre de ses récits trouvent naissance ici, dans l’atmosphère paisible des jardins. Les bancs, les kiosques et les recoins ombragés deviennent alors source inépuisable d’évasion et de multiples aventures littéraires.
Une reconnaissance mondiale
Incluant le Paseo del Prado, la déclaration de l’UNESCO en 2021 consacre l’importance culturelle et historique du Retiro. Cet honneur reflète profondément la valeur universelle exceptionnelle de ce vaste espace vert, devenu symbole de l’identité madrilène. Désormais, le parc s’affirme comme un trésor patrimonial digne d’admiration à travers le monde.