Les 7 idées reçues sur le tourisme durable
Cher, loin, inconfortable, contraignant… Il y a ce que l’on pense, et puis il y a la réalité. On lève le voile sur les 7 idées reçues sur le tourisme durable !
À l’heure ou l’environnement, le développement durable, les énergies vertes, le flexitarisme ou encore le zéro déchet sont au cœur de toutes les préoccupations, le tourisme ne fait pas l‘impasse sur cette prise de conscience. En effet, on assiste à un véritable souhait de la part des voyageurs, mais aussi des professionnels du tourisme, de « voyager différemment ». Le but ? Emplir la notion de « voyage » de valeurs essentielles et humaines !
Une multitude de nouvelles façons de voyager voient le jour, avec parmi eux, le tourisme durable. En opposition parfaite avec le tourisme de masse, le tourisme durable repose sur 3 aspects fondamentaux : social, via le respect des modes de vie, des traditions et de la culture locale ; environnemental bien sûr, en préservant la nature et ses ressources ; et enfin économique, en participant de manière équitable au développement économique local.
Mais le tourisme durable n’échappe pas aux idées préconçues, et les clichés vont bon train sur cette nouvelle façon du voyager. Generation Voyage a dressé la liste des 7 idées reçues sur le tourisme durable. C’est par ici !
1. Le tourisme durable, c’est de l’écotourisme
L’écotourisme n’est pas du tourisme durable, mais il en fait partie. On peut même dire que c’est une sous-catégorie du tourisme durable.
En effet, l’écotourisme a pour principe premier la sensibilisation à la nature et ses ressources, leur découverte et leur protection. La nature et l’environnement sont ainsi au cœur même de voyage. Par exemple, la sélection des activités, ou encore des logements, se feront sur des critères environnementaux avec un principe d’éco-responsabilité et de préservation de la biodiversité. Il s’agit tout simplement d’un tourisme centré sur l’environnement.
Le tourisme durable intègre lui aussi cette facette environnementale, mais pas seulement. Il sera complété par des notions sociales et économiques liées à ce tourisme. On peut donc dire que l’écotourisme est une branche du tourisme durable, illustrant le pilier environnemental du principe.
2. Le tourisme durable, c’est du tourisme solidaire
Les aspects sociaux et économiques du tourisme durable, peuvent être représentés par le tourisme solidaire. Donc ici, tout comme pour l’écotourisme, nous sommes sur certaines facettes seulement du tourisme durable. Pour résumer, le tourisme solidaire est une forme de tourisme durable, mais le tourisme durable n’est pas du tourisme solidaire.
Pour rester dans la comparaison avec l’écotourisme, dans lequel l’environnement est au cœur du voyage, dans le tourisme solidaire, c’est l’humain qui est au centre, avec une dimension économique. Ici, le but est de répartir équitablement les retombées financières d’un voyage, entre tous les acteurs locaux qui participent à la « mise en place » de ce voyage. Il y a une vraie notion d’égalité au sein de chaque partie prenante du voyage.
Le tourisme solidaire, c’est dormir ou manger dans une auberge ou un restaurant familial, faire ses courses chez le producteur local, acheter ses souvenirs chez l’artisan local… Bref, faire vivre la population même du lieu que vous avez choisi de visiter.
3. Le tourisme durable, c’est cher
Une autre idée reçue sur le tourisme durable, c’est que cela coûte cher… Sachez que c’est absolument faux !
En effet, cela dépendra surtout de vous, de vos besoins ou de vos envies. Par exemple, durant votre voyage durable, si vous décidez de vous loger dans un logement eco-friendly, il peut très bien s’agir d’un petit camping convivial, comme d’un grand palace. De ce fait, le budget variera considérablement !
Autre exemple : vous décidez durant votre voyage de ne consommer que des produits locaux et des plats issus de circuits courts. Sachez que certains restaurants gastronomiques étoilés ne travaillent qu’en circuits courts. Mais le petit kiosque du coin servira lui aussi des plats exclusivement à base de produits cultivés par son propriétaire… Par contre, l’addition ne sera pas la même !
Un dernier exemple ? Découvrir la ville à vélo, ou bien découvrir la ville en voiture électrique avec chauffeur n’aura pas le même coût… Bref, vous l’aurez compris, le tourisme durable n’est pas plus cher ou moins cher, il s’adapte à tous les budgets et les envies !
4. Le tourisme durable, c’est à la campagne
Certains disent que tourisme durable rime avec tourisme rural… Encore faux !
L’aspect environnemental du tourisme durable emmène bien souvent les voyageurs à privilégier les activités en pleine nature, la découverte de la faune et la flore, la reconnexion avec la nature… Donc, certes, on va avoir beaucoup plus de facilités à trouver « notre bonheur » à la campagne. Mais il s’agit plus d’un choix personnel que d’une réalité.
Beaucoup de villes font énormément d’efforts pour renaturaliser leur centre-ville, et diminuer leur impact écologique, en proposant par exemple des moyens de locomotion green, des logements eco-friendly, ou encore des restaurants écoresponsables… La vraie vie locale, la culture, et les traditions, peuvent être aussi fortes dans certains quartiers d’une capitale, que dans un coin totalement inconnu et excentré du pays visité…
Alors on dira oui, bien souvent, le tourisme durable nous emmène dans les lieux excentrés, reculés et loin de la ville, notamment parce que nous cherchons personnellement à être perdus au milieu de la nature. Mais un city break durable est tout à fait possible !
5. Le tourisme durable, c’est au bout du monde
Encore une idée reçue au sujet du tourisme durable, à démentir sans hésitation. En fait, c’est exactement la même chose que si l’on disait : faire du tourisme, c’est aller loin ! Voyager commence à partir du moment où l’on sort de chez soi. Et c’est absolument la même chose pour le tourisme durable. Il s’agit bien d’une façon de voyager, et non pas d’une destination.
De ce fait, vous pouvez tout aussi bien participer au tourisme durable en allant visiter la région limitrophe à la vôtre, qu’en allant au fin fond de l’Amazonie. Le tout est que votre voyage s’appuie sur les bases essentielles économiques, sociales et environnementales.
Un exemple : votre voyage sera plus « durable » si vous allez dans la Creuse et que vous achetez votre fromage à la ferme, que si vous allez en Thaïlande et que vous faites vos courses au Seven Eleven.
6. Le tourisme durable, c’est inconfortable
« Tourisme durable ? Impossible pour moi, j’ai trop besoin de mon petit confort… »
Qui n’a pas déjà entendu cette phrase ? En réalité, vous pouvez sans hésitation répondre que non, le tourisme durable n’implique pas nécessairement de faire l’impasse sur le confort. Ici, même combat que l’idée reçue sur le fait que le tourisme durable coûte cher. Pour le confort, c’est exactement pareil : tout est une question de besoin et d’envie !
Ce n’est pas parce que vous choisissez de dormir dans un lieu écoresponsable que vous devrez forcément aller aux toilettes dehors et vous battre avec les insectes locaux qui pourraient vous chatouiller en pleine nuit. D’ailleurs, les efforts fournis par certains logement écoresponsables (panneaux solaires, gestion des déchets, de l’eau, provenance de la literie, petits déjeuners…) peuvent être quelquefois des efforts totalement invisibles pour le client si ce n’est pas clairement stipulé dans la communication ! En fait, cela peut ne rien changer pour vous, alors que l’impact environnemental sera énorme.
Evidemment, certains préféreront peut-être une expérience minimaliste avec un confort modéré en choisissant de partir camper en pleine nature par exemple… Mais encore une fois, c’est une affaire de choix seulement !
7. Le tourisme durable, c’est s’imposer des contraintes
Pour bon nombre d’entre nous, les vacances et le voyage riment avec repos, détente, déconnexion et bonheur. On est bien tous d’accord là-dessus ! Et pour certains, faire du tourisme durable c’est s’imposer des contraintes… Réfléchir aux moindres gestes, pour qu’ils aient le moins d’impacts possibles… Se faire moins plaisir lors des repas, parce que manger durable c’est manger des graines et de la salade…
En réalité, c’est tout l’inverse ! Un des principes du tourisme durable, c’est de penser local. Et penser local, c’est quand même la simplicité absolue quand on y réfléchit !
Je cherche quelque chose à faire… Quelle est l’activité proposée dans le lieu où je suis ? J’ai faim… Je prends mon vélo et je file au marché. Je veux ramener des souvenirs… Quel producteur ou artisan local vais-je choisir pour ramener quelque chose d’authentique ? Finalement, on est bien loin des contraintes… Mais beaucoup plus dans la simplicité !
Fini les préjugés et idées reçues sur le tourisme durable… On vous a convaincu ?