Voyager différemment, qu’est-ce que c’est ?
Voyagez différemment, voyagez vert, voyagez respectueusement : découvrez une nouvelle façon d’explorer le monde !
Il y a quelques années en arrière, voyager différemment, en adoptant un mode de tourisme vert, ne concernait qu’une poignée de voyageurs. Les entreprises faisant la promotion d’activités à faible impact sur l’environnement et pointant du doigt le tourisme de masse étaient encore rares.
Aujourd’hui, le tourisme respectueux de l’environnement et des communautés locales a le vent en poupe. C’est même devenu une niche à part entière et un objectif pour bon nombre de voyageurs. Et tant mieux ! Car être conscient de la fragilité des écosystèmes naturels et sociaux des destinations que l’on visite n’est plus une option mais une priorité.
Chez Generation Voyage, nous avons décidé de vous aider à voyager différemment et d’aider le tourisme vert à se développer. Nous sommes heureux de soutenir l’élan solidaire et la prise de conscience généralisée des problèmes environnementaux. Reprenons ensemble les bases. Tourisme durable, communautaire, participatif, solidaire, éthique, humanitaire, écotourisme, slow travel, woofing ou agrotourisme : explications.
Tourisme durable : au sommet de la pyramide
En réalité, le tourisme durable regroupe tous les termes que nous développerons plus bas. Il rassemble l’ensemble des modes de voyage qui diffèrent du tourisme de masse, préservent le vivant et œuvrent pour un avenir désirable.
Le tourisme durable est donc défini et assuré par un ensemble de processus envisagés sur le long terme, améliorés par des actions correctives au fil du temps et des évènements. Cette pratique engage autant les professionnels du tourisme que les voyageurs eux-mêmes.
Bien plus que respecter la faune, la flore et les communautés locales, le tourisme durable a pour intérêt de booster l’économie et garantir une répartition équitable des revenus. Ainsi, trois composantes entrent en compte : un aspect social (visant le respect de la culture locale), environnemental (encourageant la préservation de la nature et de ses ressources), économique (plaidant le partage équitable des retombées économiques entre les prestataires touristiques).
En finalité, voyager durable c’est privilégier les activités et un mode de vie basés sur la préservation du vivant, des espaces naturels, des traditions et des modes de vie locaux. Ensuite, le tourisme durable se divise en plusieurs « typologies de voyage », plus ou moins engagées sur une ou plusieurs thématiques.
Le saviez-vous ? Le tourisme durable est aussi appelé tourisme responsable. Ces deux termes regroupent des enjeux similaires. Sous ce terme, vous trouverez les mêmes oppositions au tourisme de masse et les mêmes priorités : participation au développement économique local, réduction des impacts du tourisme sur les écosystèmes, préservation des ressources naturelles et rencontres avec les communautés locales.
Écotourisme : nature et ressources avant tout
L’écotourisme est une sous-catégorie du tourisme durable, surtout centrée sur la sensibilisation à la nature et ses ressources, leur découverte et leur protection. Ainsi, les logements, les activités et les lieux sont sélectionnés pour leur caractère éco-responsable et leur attention particulière à la biodiversité.
L’écotourisme est tout à fait compatible avec des zones naturelles touristiques, qui seront alors visitées tout à fait différemment. Toutefois, les destinations urbaines restent peu privilégiées. En effet, elles sont peu propices à l’observation et à la sensibilisation à la faune et la flore, terrestres comme marines.
Enfin, préserver et s’ouvrir à l’équilibre des écosystèmes ne peut se faire sans préoccupation du bien-être des populations locales. En ce sens, l’écotourisme qui se concentre sur la biodiversité englobe également tout un pan social. Cependant, la juste distribution économique n’est pas au centre des préoccupations. Pour cela, d’autres formes de tourisme existent.
Slow tourisme : l’art de se déplacer en douceur
Comme son nom l’indique, le slow tourisme – ou slow travel – incarne la notion de lenteur. Un des aspects fondamentaux du slow travel tient au moyen de transport. Exit les avions ou taxis privés (plus polluants et empruntés par les touristes) : place aux trains, vélos et bus locaux.
À la mobilité douce s’ajoute un choix scrupuleux dans les hébergements : hôtels à taille humaine, locations similaires aux habitats traditionnels ou encore logements au cœur de la nature, avec des matériaux verts. Voyager lentement, c’est également passer du temps avec les autochtones, rechercher les rencontres authentiques, explorer en profondeur un endroit plutôt que d’enchaîner les visites. Le slow tourisme consiste donc à s’immerger parmi les locaux, interagir et s’imprégner de la culture profonde d’une destination.
Tourisme communautaire : les locaux au centre du voyage
Le tourisme communautaire est un fort levier de croissance, un moyen pour de nombreux pays en voie de développement d’atteindre la résilience. Son objectif principal est la mise en relation des voyageurs avec les communautés locales, généralement en souffrance sur le plan économique.
L’idée est donc de mettre en valeur ces peuples et leurs traditions afin de leur faire bénéficier de revenus économiques salvateurs et de créer des emplois. Pour autant, pas question de se travestir ou de jouer sur la corde sensible. Le vrai tourisme communautaire doit se dérouler dans des lieux authentiques, où les modes de vie ancestraux sont sincèrement perpétrés et où les locaux témoignent d’un réel sentiment d’appartenance.
Point important : les projets touristiques sont mis en place et élaborés par les populations locales. Ces dernières ont les rênes en matière d’organisation et d’accueil du voyageur. Un voyageur doit, quant à lui, être en quête de relations, d’expériences, de partages et de découvertes bien au-delà de ses croyances et de sa zone de confort. Le trait d’union entre les locaux et les visiteurs ? Un profond respect et une grande ouverture d’esprit.
Tourisme solidaire : la justice économique avant tout
Tout comme le tourisme communautaire, le tourisme solidaire a pour but de (re)mettre l’humain au cœur du voyage. Mais bien plus que privilégier les interactions avec les locaux, valoriser leur culture et s’aligner sur leur mode de vie, le tourisme solidaire se fixe un objectif économique.
Les retombées pécuniaires des voyages doivent être équitablement réparties entre les prestataires locaux et bénéficier à toutes les parties prenantes, peu importe le nombre d’individus impliqués. Ainsi, le tourisme solidaire privilégie les coopératives autochtones, les associations locales ou les regroupements indigènes comme prestataires. Une partie des revenus du voyage doit également être consacrée au financement d’actions sociales ou de projets durables dans la zone visitée.
Le tourisme solidaire rééquilibre les relations. Les contacts noués sur place sont plus sains, chacun étant sur un même pied d’égalité. Lors d’un voyage solidaire, vous devez donc vous attendre à voyager en tout petit groupe, à vous nourrir dans des restaurants familiaux et à acheter vos souvenirs chez des artisans locaux. Chouette, non ?
Existe-t-il d’autres mots pour qualifier le tourisme solidaire ? Oui : vous entendrez parfois les termes de tourisme éthique ou tourisme équitable. Là aussi, le but premier est l’aide au développement et un investissement transparent dans des projets locaux. Le tout, en apportant des preuves des bonnes intentions et des retombées positives sur les populations locales.
Tourisme participatif : entrer dans la danse et vivre comme un local
Le tourisme participatif est, dans la lignée du tourisme solidaire, un modèle de voyage qui met l’accent sur les retombées économiques justes et utiles. À la différence que le touriste prend ici part physiquement aux projets de développement durable et d’amélioration des conditions de vie des populations locales.
Concrètement, cela se traduit par la participation à la construction d’infrastructures, à l’élaboration de moyens d’accès à la santé, à l’alimentation, à l’électricité ou encore à l’éducation. Il peut aussi s’agir de participer aux tâches quotidiennes dans un village ou d’aider ponctuellement un habitant.
Si vous avez envie de vous lancer dans ce type de voyage, il faudra donc mettre la main à la patte. Cependant, l’idée est davantage de prendre part à la vie quotidienne plutôt que de monter un projet humanitaire à part entière.
Tourisme humanitaire : une mission précise comme leitmotiv
Le tourisme participatif et le tourisme solidaire pourraient faire penser au tourisme humanitaire. En effet, ce dernier vise également l’amélioration des conditions de vie des communautés locales et désigne un voyage sur fond de rencontres humaines intenses.
Pourtant, quelques différences subsistent entre voyages participatifs, solidaires et humanitaires. Ces derniers sont généralement bien plus préparés et tournent uniquement autour de la mission à accomplir sur place. Le projet est bien défini et les travaux sont souvent de grande ampleur.
Avant de débuter son séjour, le voyageur connait déjà les tâches qu’il devra accomplir. Le tourisme humanitaire est donc centré sur une aide humaine et financière permettant un changement durable et une relation gagnant-gagnant entre touristes et locaux.
Agritourisme : perdu dans la campagne
L’agritourisme, aussi appelé agrotourisme, peut prendre bien des formes. Il va de la dégustation de produits fermiers au sein d’une exploitation à l’immersion h24 dans une exploitation rurale, en passant par une activité pédagogique en pleine campagne. Une seule prérogative ? Un attrait certain pour le milieu rural et un désir d’exode vert pour ses vacances.
Tout du long, les voyageurs découvrent et partagent les savoir-faire d’artisans et agriculteurs locaux. Cette typologie de tourisme est une promesse d’authenticité, de rencontres humaines mais également d’expériences sensorielles au plus près des produits du terroir.
Les touristes dorment sur le lieu de l’exploitation agricole, savourent les produits fabriqués sur place et apportent une ressource financière aux producteurs ou agriculteurs impliqués.
Woofing : logé, nourri, blanchi contre petits travaux
Cousin de l’agritourisme, le woofing réclame une réelle implication physique de la part du voyageur, sur plusieurs jours à plusieurs mois. Ce dernier prend ainsi part aux activités et au travail des agriculteurs et éleveurs, généralement bio.
On envisage généralement le woofing comme une façon de voyager à l’étranger, à tout petit prix. En effet, les voyageurs financent une partie de leur escapade en étant logés et nourris gratuitement par un local, en échange de leur travail au sein de l’exploitation. Ce tourisme séduit généralement les jeunes, les personnes qui ont du temps pour explorer un pays ou une région et une condition suffisante pour réaliser des tâches parfois un peu éprouvantes.
Le woofing, finalement basé sur le troc, se rapproche de couchsurfing. Il colle également à la vision et aux valeurs du tourisme durable puisqu’il garantit une immersion totale, dans un mode de vie authentique, avec pour soucis de préserver l’environnement et le savoir-faire local.