Quels moyens de transport écologiques privilégier pour un voyage responsable ?
Comment revoir ses déplacements en voyage et faire place à la mobilité durable ? Voici 8 moyens de transport écologiques qui concilient découverte, immersion et environnement.
Hausse des prix de l’énergie, réchauffement climatique, bilan carbone peu glorieux : le constat est plutôt alarmant. Préserver l’environnement et les ressources naturelles est clairement devenu l’enjeu du siècle. Parmi les secteurs pointés du doigt en tant que mauvais élève, on retrouve souvent le tourisme. Pourtant, il est possible de conjuguer voyage et écologie. La preuve : l’émergence et l’engouement autour des voyages éco-responsables ne cessent de croître.
Mais qu’est-ce que cela implique ? Si le choix des hébergements et des activités comptent, il va sans dire que les moyens de transport aussi. Exit l’avion et la voiture, coûteux pour la planète, il existe bien d’autres solutions pour concilier respect de la nature et exploration d’un pays ou d’une région. Alors quels moyens de transport écologiques privilégier pour un voyage responsable ? Réponse en 8 solutions, pour courts et longs trajets.
À pied
Rien n’évoque mieux l’écomobilité que la marche : la plus décarbonée de toutes les activités. Certes, marcher s’adapte principalement aux courtes distances. Cependant, ce mode de déplacement incarne la plus belle façon de découvrir un lieu. C’est la porte ouverte aux escapades loin des sentiers battus et aux rencontres authentiques.
À pied, vous communiez réellement avec les éléments, la nature, les personnes croisées en chemin. En plus de faire un geste pour la planète et votre enrichissement personnel, vous entretenez votre forme physique. Et oui, 30 minutes de marche par jour suffisent à améliorer votre santé !
Contrairement aux idées reçues, vous pourrez même vous rendre beaucoup plus rapidement sur un lieu de visite à pied qu’en voiture. Sur les trottoirs, rares sont les embouteillages et les détours ! Pour finir, le voyage en marchant améliore globalement le bien-être en ville.
En effet la marche permet de réduire la nuisance sonore et la pollution en ville, permettant de redorer le blason des virées urbaines. C’est ce qu’on appelle la mobilité douce. Au même titre d’ailleurs que le vélo, la trottinette, le skate-board ou même le roller.
À vélo
Comme nous le disions plus haut, la mobilité durable est devenue une préoccupation majeure, principalement au sein des zones urbaines et leur périphérie. Les municipalités ont dû progressivement repenser l’aménagement des routes pour faire la part belle aux moyens de déplacement propres. Pour sécuriser et inciter les individus à utiliser des transports écologiques, des pistes cyclables et des voies vertes ont fleuri un peu partout.
Leur nombre ne cessent d’ailleurs d’augmenter, à tel point que les longs itinéraires à vélo sont devenus des voyages à part entièrement. En effet, plusieurs pistes cyclables balisées et étirées sur des dizaines de kilomètres vous permettent aujourd’hui de visiter toute une région et ses sites d’intérêt… du haut de votre selle ! Et cela en France comme l’étranger.
Il n’y a donc plus beaucoup de raisons de bouder les deux roues. Ce moyen de transport écologique se veut également très économique. Même sans matériel, la location de vélo reste peu onéreuse. Si vous voyagez à vélo et que vous souhaitez emprunter les transports en commun pour vos longs trajets, n’oubliez pas de vérifier les conditions d’accès.
La plupart des métros n’autorisent pas le passage avec des vélos. C’est moins le cas des tramways ou RER, souvent moins bondés. Dans le train, les instructions changent qu’il s’agisse d’un trajet de cinquante ou mille kilomètres. La plupart du temps, vous devez plier/ranger votre vélo s’il est démontable ou le déposer dans un emplacement « spécial vélo ».
En bus
Le bus est un excellent moyen de transport écologique qui permet de couvrir les petites à moyennes distances. En effet, dans la plupart des pays, des autocars touristiques permettent d’effectuer des trajets de plusieurs heures entre les sites touristiques. Ces bus sont généralement confortables, s’arrêtent aux heures des repas et peuvent même être dotés de la Wi-Fi. Selon les destinations, ces trajets peuvent même avoir lieu la nuit, vous permettant ainsi d’économiser une nuit d’hôtel !
En dehors de l’avantage pécuniaire, vous gagnez parfois même plus de temps en bus qu’en prenant un vol intérieur par exemple. En effet, arriver deux heures (minimum) à l’avance à l’aéroport, prendre l’avion, récupérer ses bagages puis emprunter un taxi pour rejoindre le centre-ville, peut vite prendre un temps considérable. Au contraire, grimper dans un bus qui vous déposera en plein centre-ville est bien plus pratique. Pour finir, qu’ils soient touristiques ou locaux, les bus sont de formidables lieux de rencontres et d’échanges avec la population locale.
En train
Parmi les moyens de transport écologiques, le train est sans aucun doute celui qui s’adapte le mieux aux trajets longues distances. Cela vous permet de changer vos habitudes de circulation sans faire une croix sur votre soif de découverte. À titre de comparaison, un TGV émet 80 fois moins de CO2 qu’un avion. La voie des rails nous rappelle combien la philosophie du slow travel est bénéfique.
Ici, l’émerveillement tient plus au chemin qu’à la destination. Le train ré-enchante même la sobriété d’un simple paysage qui défile à travers une fenêtre. Grâce à l’implantation des trains à grande vitesse, certains trajets ferroviaires prennent même moins de temps qu’un trajet en avion. Lorsqu’on compte le temps de transport jusqu’à l’aéroport (excentré du centre-ville la plupart du temps) et toutes les mesures avant et après un vol : les heures s’allongent rapidement.
Dernière chose intéressante, l’offre des trains de nuit regagne du terrain, notamment en Europe. Un coup de pouce supplémentaire pour faciliter les voyages responsables !
En covoiturage
Malgré les efforts déployés dans le monde entier pour favoriser la mobilité durable, les longs trajets restent un vrai défi lorsqu’on veut limiter son empreinte carbone. Si nous ne pouvons pas mettre de côté la voiture, nous pouvons l’utiliser différemment. Par exemple en optant pour le covoiturage.
Le concept ? Des personnes qui souhaitent effectuer le même trajet se regroupent et effectuent la route dans un seul et même véhicule. S’il ne s’agit pas d’un transport écologique à part entière, il s’agit bel et bien d’une façon de voyager responsable. En plus de son aspect vert, le covoiturage est économique. Le coût de vos longs trajets est nettement réduit (par rapport à celui d’un taxi ou d’une location de voiture) puisque vous partagez le prix du carburant et des péages.
Lors d’un voyage à l’étranger comme en France, le covoiturage est aussi l’occasion de rencontrer des citoyens du monde entier, partager vos moments forts ou bons conseils. Aujourd’hui, de nombreuses applications permettent de trouver des compagnons de voyage.
En « véhicule » électrique
Qui dit nouveaux besoins en termes de mobilité durable dit aussi besoin d’innovation. C’est ainsi que toutes sortes d’engins électriques ont vu le jour depuis plusieurs années : trottinettes, gyropodes, hoverboards, vélos électriques, gyroroues… tous fonctionnant sur batteries rechargeables.
Bien qu’ils soient uniquement adaptés aux villes, qui plus est aux villes modernes, ce sont des moyens de transport écologiques et fun à la fois lors d’un city break. Alors, au lieu d’un tour en bus touristique à toit ouvert dans une ville, pourquoi pas un tour en gyropode ? Cependant, rien ne vaut la marche à pied en terme d’écologie.
En voilier
Parmi les modes de transport écologiques, le bateau est peut-être le moins accessible puisqu’il requiert une réelle expérience de navigation. Cependant le voilier, par exemple fonctionne uniquement à l’énergie naturelle et est 100% irréprochable sur le plan environnemental. Il a l’avantage de n’émettre aucun gaz et de préserver les écosystèmes marins.
Et si vous n’avez pas les ressources ni l’envie de voguer en mer sur un voilier, sachez qu’il existe le voyage en cargo ! L’embarcation partira, avec ou sans vous, contrairement aux navires de croisière !
Pour les voyageurs, un trajet en cargo est une expérience magique. Vous plongez dans le quotidien et la vie des marins : un univers à part entière, sur fond d’aventures trépidantes. Vous baignez dans une atmosphère bien plus authentique que celle des énormes paquebots de croisiéristes. Ce genre de traversée procure ce petit goût délicieux d’adrénaline ainsi que des vues spectaculaires. Le seul bémol du cargo est le prix : le budget nécessaire dépasse de loin celui de tous les autres moyens de transport écologiques.
En auto-stop ou en bateau-stop
Certes, en faisant de l’auto-stop, vous utilisez un véhicule polluant. Toutefois, comme le cargo, vous n’augmentez pas la demande. L’automobiliste ne prend pas sa voiture dans le but de récolter des auto-stoppeurs. Il effectue son trajet que vous soyez là ou non. De votre côté, vous n’ajoutez pas un véhicule sur les routes et vous « rentabilisez la facture carbone » du l’automobiliste.
Quant au bateau-stop, bien moins connu, c’est un formidable moyen de transport écologique et économique. Vous entrez en contact avec un propriétaire de bateau ou un capitaine et vous effectuez une traversée à ses côtés. En solo ou à plusieurs, c’est comme en voiture : tout est possible. Généralement, pas besoin d’argent pour faire du bateau-stop mais la coutume est d’offrir un service particulier à bord.
Le bateau-stop est une aventure exceptionnelle. Bien entendu, pour être utile à bord, vous devez posséder un minimum d’expérience en voile et en navigation. Vous pourrez trouver votre bateau sur des sites de bourses aux équipiers, des groupes Facebook dédiés ou des sites de convoyeurs de bateaux. Sinon, directement au port si vous êtes flexible et téméraire.
Quand il s’agit de stop, en voiture comme en bateau, n’oubliez pas de faire attention. Encore plus si vous êtes seul ! Fiez-vous à votre instinct et ne montez pas avec quelqu’un qui ne vous semble pas digne de confiance.