Madagascar, un pays aux rites traditionnels multiples

Traditions du Madagascar

Un pays, dix huit ethnies et un large assortiment de coutumes étranges et cosmopolites, Madagascar ne cesse de nous émerveiller avec des rituels parfois bizarres, sinon extravagants, que son peuple a hérités de ses aïeux venus de tous les horizons et qu’il pratique encore aujourd’hui.

Au XXIe siècle, bon nombre de Malgaches adoptent encore les « fombas », les traditions malgaches. Pour n’importe quel événement, leurs principaux soucis tournent autour du « Fihavanana » (le lien social). Lors des fêtes importantes ou non, ils se communiquent à travers les « kabary », des discours et des palabres où les propos à émettre sont soigneusement choisis.

Les rites d’antan encore pratiqués aujourd’hui

D’après les historiens, la population de Madagascar est issue du brassage de nombreuses peuplades, entre autres, les immigrants venus de l’Indonésie, de la Malaisie, de l’Afrique, des pays Arabes et des colonialistes européens. C’est pour cette raison qu’on rencontre dans ce vaste pays à la dimension d’un continent des milliers de rites traditionnels.

Le ala volon-jaza

Dans les tribus des hauts plateaux malgaches, il est de coutume de pratiquer le « ala volon-jaza » auprès d’un bébé ayant atteint son troisième mois. C’est la première coupe de cheveux du nouveau-né. Cette cérémonie familiale fait l’objet d’une fête spéciale. Elle réunit la grande famille toute entière. La personne chargée d’effectuer la coupe des cheveux n’est pas n’importe qui. Elle sera soigneusement choisie par la mère de famille.

Elle doit être une personne bien portante et posséder une belle chevelure. L’une des conditions requises pour celui qui va couper les cheveux d’un bébé est aussi de ne pas être orphelin de père ou de mère. D’après les croyances, le bébé va hériter de ses qualités. Un repas composé de saonjo, de riz et de miel auxquels sont assaisonnés les fins duvets récemment coupés, clôture la cérémonie.

Les fombas des Sakalava

Les Sakalava (groupe ethnique de la région du sud-est malgache) ont aussi des « fombas » intransigeantes. Afin de jouir de l’autorité sur le bébé qui va naître, le futur père de famille doit offrir un coq rouge à ses beaux-parents avant que la grossesse de sa femme n’atteigne six mois. Après l’accouchement, il est obligé de rétrocéder un zébu aux parents de son épouse. Sans cela, l’enfant qui vient de naître sera la propriété indivisible de la mère et de la famille de cette dernière. En cas de décès, il n’est pas question d’enterrer l’enfant dans le tombeau familial de son géniteur.

Le fihavanana

Auprès de tout Malgache qui se respecte, le « Fihavanana » est le lien social qui réunit la société toute entière. Il est primordial de le préserver. Tout le monde se donne la main pour n’importe quel événement qui survient. Naissance ou maladie ? Réussite d’un projet ou deuil ? Joies et peines doivent être partagés par les familles, proches et connaissances.

Il est de coutume d’informer la grande famille, le voisinage et tout le quartier pour quoi que ce soit. Sans quoi, la communauté considère qu’on fait fi à la solidarité collective. Affection collective ou cohésion sociale ? Les malgaches ont un sens inné de l’entraide et se partagent tout.

La règle qui régit la vie sociale à Madagascar est la suivante: « Aleo very tsikakakalam-bola toy izay very tsikalakalam-pihavanana » qui signifie littéralement « il vaut mieux être privé de tout, biens et argent, que de perdre le fihavanana ».

Crédit photo principale : Wikimedia – Lemurbaby

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Médecin et chirurgien, et encore plongé dans mes études, je me passionne pour les voyages depuis mes 16 ans. Je suis également fan des nouvelles technologies et de ce qu'elles nous permettent de faire. Une question sur une destination, une visite, un bon plan ? J’y réponds dans les commentaires.

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1 Commentaire(s)
  1. avatar

    Très intéressant.
    Vous avez évoquez les Merina, les Sakala et le Fihavanana…
    Et quand est-il des Bara ?
    Pour ceux qui veulent en savoir plus sur Eux, en dehors des tristes nouvelles d’insécurité dans le sud, je vous invite à consulter ce site qui est dédié à leur culture, riche en rites :
    Veloma.

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