Les trésors de la péninsule d’Osa au Costa Rica

Salut les GlobeTolters ! En Mars dernier, je suis parti une semaine au Costa Rica pour le magazine Grands Reportages. J’étais assez enthousiaste avant même d’y poser le pied car j’avais lu et entendu que le pays faisait figure de référence en matière de tourisme responsable. Le hasard faisant bien les choses, c’est au cœur de la péninsule d’Osa, au sud-ouest du pays, que ce voyage était organisé. Cette région est justement l’une des mieux préservées du pays et voici 5 points qui m’ont marqué.

Une nature luxuriante

Cascade naguala costa rica

Cascade à quelques minutes de marche du Naguala Jungle Lodge

Pour nous rendre sur la péninsule d’Osa, nous avons d’abord dû monter à bord d’un petit avion faisant la liaison entre San José et l’aéroport de Drake Bay. C’était la première fois que je montais dans un si petit avion ! Mélange d’excitation et d’appréhension mais tout s’est finalement bien passé et les 30 minutes de vol passent assez vite lorsque de tels paysages s’offrent à vous.

Vue sur la côte Pacifique depuis l'avion

Vue sur la côte Pacifique depuis l’avion

Une fois arrivés à l’aéroport de Drake Bay (qui se résume à une petite piste et une sorte d’abris-bus), nous montons à bord d’un véhicule pour nous enfoncer dans l’épaisse forêt tropicale. Il y a très peu de routes goudronnées sur la péninsule, ce sont principalement des pistes. En quelques heures, nous sommes donc passés de la jungle urbaine à la vraie jungle.

Parmi les très nombreuses espèces végétales que compte la flore du Costa Rica, c’est le Ficus Aurea qui a vraiment retenu mon attention. Ce spécimen se développe dans la canopée d’un arbre hôte pour finalement l’étrangler et prendre sa place !

Ficus costa rica osa

Photo prise au cœur de l’un de ces gigantesques Ficus

Sinon, j’ai aussi découvert que les Ananas poussaient à ras de terre et non pas dans un arbre.

Jeune ananas

Jeune ananas

Ananas un peu plus mûr

Ananas un peu plus mûr…

L’expérience à ne pas manquer, c’est également le tour en canoë kayak dans la mangrove du Golfo Dulce. Au-delà du côté sympa de cette activité, vous en apprendrez plus sur cet écosystème très complexe qui abrite sept espèces de palétuviers, indispensable à l’équilibre de nombreuses espèces et qui joue également un rôle fondamental au niveau climatique, puisqu’il constitue une protection naturelle contre les ouragans. Avec un peu de chance, vous verrez même peut-être un crocodile ou un caïman.

Balade en kayak dans la mangrove à Golfo Dulce

Balade en kayak dans la mangrove à Golfo Dulce

Une faune exceptionnelle

foumilier parc corcovado costa rica

Fourmilier à la recherche de nourriture

On estime que la péninsule d’Osa représente à elle seule 2,5 % de la biodiversité mondiale, et c’est dans le parc du Corcovado qu’on peut observer le maximum d’animaux exotiques. J’y ai croisé de nombreux mammifères tels que des fourmiliers (ci-dessus), des singes et un tapir de Baird (ci-dessous).

Tapir de Baird aperçu dans le parc du Corcovado

Tapir de Baird aperçu dans le parc du Corcovado

Des visiteurs plus chanceux verront peut être un puma ou un jaguar, dont la présence se fait très discrète.

La destination ravira également les ornithologues professionnels ou amateurs. Par exemple, les aras et les toucans sont légion. Je n’avais malheureusement pas le matériel nécessaire pour bien les prendre en photos. Même s’ils ne sont pas farouches, il vaut mieux être équipé d’un bon zoom pour les photographier en vol ou perchés sur un arbre.

En revanche, nous avons eu moins de chance (ou de malchance, question de point de vue…) concernant les serpents. Malgré les soixante-et-onze espèces de reptiles présentes sur la péninsule, nous n’avons pu observer qu’une seule couleuvre.

Couleuvre aperçue au bord de la route

Couleuvre aperçue au bord de la route

Heureusement, nous nous sommes largement rattrapés sur les grenouilles vénéneuses (3 espèces observées sur 4), les scorpions, les araignées et autres petits animaux qui nous ont permis d’imaginer des dizaines de façons de souffrir ou mourir pendant notre séjour, car oui, nos peurs nous font toujours imaginer le pire même si le risque est infime. Le guide qui nous a accompagnés dans la forêt aux alentours du Lodge La Tarde semblait d’ailleurs prendre un malin plaisir à nous parler de tous les insectes « super toxicos ». Je peux par exemple vous parler de l’araignée-banane (brasilian wandering spider en anglais), de son nom scientifique Phoneutria nigriventer. L’une des fractions toxiques de son venin, le Tx2-6 provoque une puissante stimulation nerveuse qui a pour effet d’augmenter le taux d’oxyde nitrique dans le sang et engendre ainsi de longues et très douloureuses érections. La nature peut se montrer parfois très sadique… Mais rassurez-vous, les cas de morsures ou piqûres mortelles sont très rares et il suffit d’être vigilant (éviter de marcher pieds nus, regarder où vous mettez les mains et les pieds…) pour s’éviter une douleur inutile.

Alors, ça vous donne pas envie ? :)

Alors, ça vous donne pas envie ? 🙂

Rencontre des communautés indigènes

Famille indigènes ngöbe Costa Rica

Le 4ème jour, nous avons suivi une visite culturelle animée par une famille de la communauté Ngöbe. Cela va peut-être vous paraître étonnant que je consacre un chapitre à cette demi-journée mais il me semble essentiel de mettre en avant les quelques initiatives mises en place pour transmettre les traditions et la culture indigène tout en leur permettant de vivre également du tourisme. En effet, les populations indigènes, très minoritaires au Costa Rica (64 000 selon un recensement de 2000, soit moins de 2 % de la population), sont souvent marginalisées et exclues du développement social et économique.

Petite fille indigène Costa Rica

Même si la visite présente quelques incohérences historiques ; l’expérience s’est avérée agréable malgré tout. Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette jolie petite famille qui gère et anime le lodge Aguas Ricas. De plus, je suis certain que certaines démonstrations comme le pressage de la canne à sucre, le pilage du riz ou les pièges à esprits raviront les petits (et pourquoi pas les grands). Lutter contre la marginalisation des populations indigènes en passant un bon moment, si ça ce n’est pas du tourisme responsable !

Un paradis de l’éco-tourisme

Eco lodge Costa Rica

Vue sur la jungle depuis un bungalow au Luna Lodge

Comme je vous l’ai dit en introduction, grâce à sa nature préservée, aux efforts du gouvernement et aux actions portées par des citoyens, la région est devenu une référence en matière d’écotourisme. Les pessimistes diront qu’ils font ça par par opportunité, les optimistes partiront du principe qu’ils le font par conviction, mais il me semble quoi qu’il arrive primordial de valoriser les initiatives visant à réduire l’impact du tourisme sur les écosystèmes, surtout dans un pays dont la biodiversité est le principal atout.

Notre voyage nous a d’ailleurs donné l’occasion d’apprécier le travail mené par l’association Caminos de Osa, qui travaille avec un réseau d’entrepreneurs impliqués dans le tourisme responsable afin de proposer des séjours respectueux des populations et de l’environnement.

Membres caminos des Osa

Grâce à eux, nous avons eu l’occasion de séjourner dans différents écolodges (Casa Drake, La Tarde et Luna Lodge). Séjourner dans ce type lodges permet non seulement de limiter votre impact environnemental mais c’est aussi une expérience très intéressante dans la mesure ou cela permet d’oublier nos sociétés modernes complètement aseptisées, de vraiment reprendre contact avec la nature et de comprendre que vivre en harmonie avec cette dernière n’est pas impossible. Confort et écotourisme ne sont d’ailleurs pas incompatibles et Luna Lodge en est l’exemple parfait.

Pour plus d’informations sur le Tourisme responsable au Costa Rica, n’hésitez pas à faire un tour sur Voyageons Autrement.

Sur les trace des chercheurs d’or

Etape 1 de la démonstration d'extraction d'or IMG_1369

Acteurs iconiques de la péninsule, il est indispensable de partir sur les traces des chercheurs d’or pour bien cerner la région. Osa est la zone la plus riche en or du Costa Rica et nombreux furent les orpailleurs qui espéraient faire fortune de façon plus ou moins clandestine. On repense immanquablement à Cizia Zykë dont les aventures sont relatées dans son ouvrage autobiographique, Oro.

IMG_1378

Aujourd’hui, les chercheurs d’or se font plus rares, du fait de l’appauvrissement des ressources et du durcissement de la législation. Face à ces difficultés le Rancho Quemado, créé par des chercheurs d’or en 1975, s’est reconverti dans le tourisme après plusieurs années d’exploitation. On y propose des démonstrations pour découvrir les techniques artisanales d’extraction d’or dans les rivières, expérience à essayer à tout prix ! Avec un peu de chance, vous repartirez peut-être avec quelques pépites !

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Au-delà de l’immersion, vous permettez également à la famille gérante de vivre d’une activité stable, complètement légale et moins préjudiciable pour l’environnement. Vous n’avez donc aucune excuse pour ne pas saisir la batée, emprunt de la même émotion pleine d’espoir que des centaines de chercheurs avant vous, touchant presque des doigts le métal le plus convoité de la planète.

Guide pratique

Comment se rendre dans la péninsule d’Osa ?

Pour vous rendre au Costa Rica, je vous recommande de choisir l’un des vols directs (depuis Paris vers San José) opérés par Air France. La distance est assez longue (près de 12h en vol direct) donc il vaut mieux l’effectuer dans les meilleures conditions possibles 🙂

Une fois à San José, vous pouvez vols intérieurs jusqu’à Drake Bay ou Puerto Jimenez (50 min), possible également en voiture (6 h) ou en prenant les bus Blanco Lobo ou Golfito (8 h).

Comment se déplacer sur la péninsule d’Osa ?

La majorité des routes de la péninsule ne sont pas goudronnées et il n’est pas rare de devoir traverser de petites rivières. Le 4×4 est donc indispensable. Si vous choisissez de venir en avion ou en bus, pensez à bien organiser vos différents transferts avec les lodges.

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