10 expressions québécoises qu’un français ne peut comprendre

Drapeau Québec, expressions québecoises

Quelques phrases québécoises pour comprendre crissement mieux les différences de langage

Comme vous le savez tous, les habitants du Québec parlent français, mais ils n’utilisent pas exactement les mêmes expressions courantes que les français. L’accent, bien sûr, les mots et les expressions sont tous très différents de ceux des francophones à l’étranger. Si vous partez voyager à Montréal par exemple (ou faire un PVT), il vous faudra un petit moment pour vous habituer à l’accent québécois. Les québécois parlent également vite et font des contractions de mots… Pour commencer à comprendre certaines subtilités de ce langage, voici 10 expressions à retenir !

1. « Avoir de l’eau dans la cave »

Dans le Canada francophone, « avoir de l’eau dans la cave » ne signifie pas qu’il y a une inondation mais au contraire que votre pantalon est trop court. Si en France il nous arrive de dire (avec charme) « aller à la pêche au moule », les québécois ont autant d’humour. En clair, allez vous acheter un nouveau jean.

2. « Avoir des bibittes »

Les français ne peuvent pas comprendre cette expression simplement car ils ont l’esprit mal tourné. « Bite » exprimant la partie génitale de l’homme, nous ne pouvons pas imaginer ce que les canadiens veulent dire par là… Si un(e) québécois(e) vous demande si « vous avez des bibittes », ne croyez pas qu’il ou elle vous demande quelque chose d’intime. Non, on vous demande ici si vous avez des problèmes personnels. Par exemple : « Christophe, est ce que tu as des bibittes ? » « Non, merci, tout va bien ! ».

3. « Ça a pas d’allure ! »

Cette expression, elle est facile à comprendre, non ? Même si on pourrait penser qu’on parle ici de l’élégance, un peu de réflexion nous permet d’arriver à la conclusion que « cela n’a pas de sens » ou que « c’est n’importe quoi ». Exemple : « Ce matin, Fanny est venue en vélo alors qu’il neigeait fort. » « Ah, ça n’a pas d’allure, elle aurait dû prendre sa voiture. »

4. « J’aime frencher mon chum ! »

Les canadiens francophones n’aiment pas utiliser d’anglicisme dans leur langage. Mais ils sont entourés d’anglophones et il leur arrive d’utiliser des mots déviés de l’anglais. « Frencher » est un mot mi-anglais mi-français et sa signification peut être évidente pour ceux qui parlent anglais. Cela provient du terme « french kiss », qui veut donc dire « embrasser ». « Chum » ou « blonde » sont les mots pour « copain » et « copine ». Même si votre copine est brune, vous pourrez l’appeler « ma blonde ». Exemple : « Qu’est ce que fait Thomas ? » « Il frenche sa blonde là bas »

5. « Malcommode »

Si quelqu’un est désagréable, on peut dire qu’il est « malcommode ». Cependant, vous pouvez être content qu’il ne soit pas « un esti d’cave » (un gros abruti). Exemple : vous demandez à quelqu’un si il va bien et il ne répond pas. Il est malcommode.

6. « Attache ta tuque ! »

Rien n’est plus québécois que la tuque. Au Canada, c’est un accessoire indispensable en hiver. C’est ce que l’on appelle en France le bonnet. Mais l’expression en question veut dire « Attention » ou « Sois prêt ». Exemple : « Je vais pousser cette luge en bas de la colline, attache ta tuque ! »

7. « Pantoute »

Quand nous disons « pas du tout », les québécois disent « pantoute ». C’est plus court et très répandu. Cependant, on a toujours l’impression qu’ils disent « pantoufle ». Exemple : « Est ce que tu es en mosus ? » (voir ci-après) « Pantoute, tout va bien ».

8. « Être en mosus »

Les sacres québécois sont bien connus pour être les témoignages de l’héritage religieux du Québec. Tabarnak (tabernacle), crisse (Christ)… il y en a des dizaines comme ceux-là. Ces termes viennent tous du jargon de l’église. « Mosus » (ou « mausus ») est une variation (assez tirée par les cheveux) de « maudit », et ce n’est pas si évident à comprendre pour tout le monde, même les Français, car cela veut dire que quelqu’un est de mauvaise humeur. Exemple : « Tu as parlé à Pierre récemment ? » « Non, il est en mosus, il ne veut voir personne. »

9. « C’est tiguidou ! »

« Tiguidou » est simple, drôle, et si vous passez suffisamment de temps avec les Canadiens français, vous allez l’entendre tout le temps. Pas besoin d’un dictionnaire pour décrypter l’adorable « tiguidou ». Voici un exemple pour comprendre : « Je serais chez toi pour 20 heures, ok ? « Tiguidou ». C’est d’accord. Cette expression peut être remplacée par « l’affaire est ketchup » ou la situation est au mieux.

10. « J’suis tanné »

En France, « tanner » n’a qu’une seule signification : transformer une peau en cuir. Au Québec, dire que vous êtes « tanné » signifie que vous en avez assez, que vous en avez marre. Exemple : « Je n’arriverais jamais à comprendre toutes ces expressions québécoises » « T’es tanné hein ? Ne t’inquiète pas, avec un peu de pratique, l’affaire est ketchup ! » « Ooooh »

Apprendre d’autres expressions québécoises

Avant de partir en voyage au Québec, il peut être intéressant pour vous d’assimiler quelques expressions et phrases qui reviennent régulièrement. Pour cela, je vous conseille de regarder la liste de petits livres d’expressions ci-dessous :

Connaissez-vous d’autres expressions québécoises à nous faire partager ?

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À travers GenerationVoyage, je partage ma passion des voyages depuis 2010. Un passe-temps au début, j'ai rapidement compris que mes articles pouvaient inspirer des voyageurs comme vous à mieux organiser leurs séjours. Une question sur une destination, une visite, un bon plan ? J'y réponds dans les commentaires.

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17 Commentaire(s)
  1. avatar

    Chez moi, <> signifie être en colère. Mosus est une ancienne façon de dire Moïse–une référence à sa redescente de la montagne avec les tablettes. Y’était en Mosus c’te’jour là!

  2. avatar

    Bon choix pour les expressions mais leurs définitions… bof, et la situation est au mieux c’est extrêmement rare de l’entendre au Québec, tiguidou certains l’utilise mais rarement majoritaires, on utilise plus souvent l’anglicisme allright ou bien c’est bon, voir même c’est good ou c’est chill. Enfin bref on peut décortiquer beaucoup et chaque personne utilise cette langue à sa façon un peu comme la différence entre marseillais, picard,parisien etc. Bonne journée. À poche pleine 😉  » à la prochaine « 

  3. avatar

    Réponse à Aurélie,
    Si certaines de ces expressions ne se retrouvent pas à Montréal, c’est un peu normal si on considère que chaque région du Québec a ses propres expressions. Partie de la Gaspésie à 8 ans, je faisais rire de moi parce que je disais une arête de poisson au lieu d’une « arêche ». Quand elle ne voulait pas être dérangée ma mère nous disait « arrête de m’interboliser » Ce mot est d’origine bretonne. Dans certaines régions du Québec on parle encore l’ancien français et on utilise beaucoup de mots d’origine maritime comme « gréyer » qui vient du mot gréer les voiles d’un navire.
    Il faut sortir des grandes villes et aller faire un tour dans les campagnes québécoises pour découvrir des perles de la langue française d’autrefois.

  4. avatar

    J’adore le QUEBEC et les QUÉBÉCOIS . Ils sont tellement drôles . Mon fils va partir pour une mission de 18mois , donc je vais me mettre pour m’ étudier la langue . Je french tous les canadiens .

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    Je suis québécoise et j ai 35 ans. La moitié de ces expression, je ne les connais pas .je ne l ai est jamais entendu a Montréal. Même avoir des bibittes signifie un its …. Peux être ces expression était plus presente en 1970 ou je sais pas. En 2018 sa veux rien dire pour certain québécois des grande ville.

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      A lire votre commentaire, je me demande pourquoi un site célèbre au Québec a repris notre article parmi d’autres pour parler d’expressions québécoises

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    Bonjour Susie
    J’ai goûté avec « bin » du plaisir au quebecquois il y a bientôt trop longtemps. C’était en 91 du côté de Waverly… je suis toujours du côté de Paris France et avec parfois un brin de nostalgie je repense à ces moments peu communs passés Chez Marie-José et chez toi.
    Lire (et parfois entendre) cette musique incomparable des mots de chez vous me fait chaud au coeur

  7. avatar

    je connais une expression québécoise : « chauffer dans la noirceur », c’est à dire « conduire (une voiture) la nuit.

  8. avatar

    Je suis allée passer 3 semaines au Canada (tout un tour depuis Montréal, la Gaspésie, Tadussac et les merveilleuses baleines qui sautaient, Chicoutimi où se tenaient plusieurs concerts gratuits et aucun, vraiment aucun papier, ni mégot, ni canette par terre et de mes villes préférées, est bien sûr Québec). Gros becs à tous car j’y ai retrouvé de la famille – des SAVARD il y en a à la pelle. Je French tous les canadiens qui sont super cool.

  9. avatar

    Charmante contribution à l’harmonie culturelle Franco-Québécoise, mais il y a erreur quant aux sources du terme « mosus », pourtant parfait exemple de syncrétisme lexical cristallisant le rejet de la double domination Anglos/Église.
    Loin de naître aux forceps du terme « maudit », « mosus » provient en effet de Moses = Moïse, dans la langue de Shakespeare qui prononce le « es » final en « us ». Le terme fait référence à la « sainte colère » du guide des Hébreux hors d’Égypte, si ulcéré de découvrir son peuple adorant le Veau d’or en redescendant du mont Tabor, qu’il en brisa en mille morceaux les Tables de la Loi que venait à l’instant de lui refiler Yahvé. C’est « bin maudit! » (quel dommage!)
    Les expressions être en mosus, en criss, en tabarnak ou en saint ciboire indiquent des degrés croissants dans la colère. Quand trop, c’est trop, on « pète une coche », on « pogne les mouches », on « pogne les nerfs », on « vire su’l’top » ou on « vire en d’ssour »… En suite de quoi, on « prend le bord » ou on « prend son trou » selon qu’on a eu raison ou tord.
    Si vous en voulez d’autres, on en a plein la bouche si ce n’est la bouche pleine! ;0)))

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      Je vous en refile deux, entendues en 1960 au fond des bois québécois adossés à la frontière du Nouveau-Brunswick, au Sud de Mont-Joli : dieu fifi et prêtre orignal… Inusitées comme sas peu pâ…

  10. avatar

    J’adore ces expressions et ces originalités de la langue.

    D’ailleurs, voici un petit site qui permet d’écouter les expression et d’apprendre en s’amusant, dans le même esprit

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      Oui effectivement, c’est un site que je connais et qui est souvent assez drôle. Il y a d’ailleurs un section spéciale pour les expressions québécoises. Je vous invite à aller voir, je pense que certaines expressions vous feront sourire ! 🙂

  11. avatar

    Surtout éviter de dire que vous avez des « gosses » au Québec vous risquez de vous faire chambrer…

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      pour nous les gosses c’est les couilles des hommes!!!!

  12. avatar

    j’aime l’accent , les expressions ,et je voudrais bien me faire des amis(es)au Quebec.

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      C’est ketchup

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